Aurélie Sacchelli, Media365, publié le mardi 21 février 2023 à 15h45
Suite à la polémique entre la Fédération française de judo et la championne olympique Clarisse Agbégnénou, David Douillet a défendu la Fédération, ce qui n'a pas plu à la judokate, qui n'a pas manqué de lui faire savoir.
Le "kimonogate" continue d'enflammer le monde du judo français ! Depuis la semaine passée et le Grand Slam de Tel Aviv, qui marquait son grand retour à la compétition après la naissance de sa fille en juin dernier, Clarisse Agbégnénou et la Fédération française sont en guerre. La raison ? La championne olympique souhaite porter un kimono de son équipementier, Mizuno, alors que la Fédération l'oblige à porter un kimono Adidas, partenaire officiel. La judokate de 30 ans ayant refusé de s'y astreindre, la Fédération l'a privée d'entraîneur fédéral et d'aides financières. Une affaire qui fait grand bruit dans le monde du judo français, d'autant que Teddy Riner avait obtenu par le passé le droit de combattre avec son propre kimono, siglé Under Armour. Samedi dernier, dans le cadre de l'émission Les Grandes Gueules sur RMC, l'ancien champion olympique David Douillet avait été interrogé à ce sujet et avait défendu sa Fédération. « La Fédération de judo, ce n'est pas la Fédération de football ou de rugby en matière de flux financiers. C'est une Fédération bien gérée depuis des années, mais ce n'est pas une fédération riche. On compte les sous, sou par sou. Les budgets attribués aux équipes de France sont contraints, serrés. (...) Un système a été mis en place depuis des années, qui est d'avoir des partenaires fédéraux, qui misent sur l'aura, la publicité, la notoriété de l'équipe de France et des résultats du judo. Cette notoriété se traduit par une masse financière qui sert à équiper les athlètes, à les faire voyager, à les préparer... Si tu veux t'extraire de ce système, il faut en parler avec la Fédération. Mais tu ne peux pas avoir profité du système pendant toute ta progression et dire une fois que t'es au firmament : "Moi j'ai beaucoup plus d'argent, je représente beaucoup plus, que les autres se débrouillent." »
"Des choses insultantes" pour Agbégnénou
Ces propos sont évidemment revenus aux oreilles de Clarisse Agbégnénou, qui a répondu via Twitter : « David Douillet se permet de dire pas mal de choses insultantes à mon égard mais ce n'est pas sa première sortie cavalière à l'égard des femmes... Cependant il a juste oublié de donner une information importante... » La judokate publie ensuite la reproduction d'un communiqué expliquant que David Douillet est le "licencié mondial d'Adidas pour tous les sports de combat". On attend désormais la réponse de l'ancien ministre des Sports...