Aurélie SACCHELLI, Media365, publié le dimanche 01 août 2021 à 09h02
Disqualifié de son quart de finale de la catégorie des super-lourds, Mourad Aliev, le dernier Français en lice, a énormément de mal à digérer, d'autant que les juges ont reconnu leur erreur.
Resté de longues minutes sur le ring pour protester contre sa disqualification, Mourad Aliev s'est montré calme au micro de France Télévisions pour revenir sur sa terrible déconvenue en quarts de finale des super-lourds, où l'arbitre l'a disqualifié pour avoir donné des coups de tête à son adversaire britannique Frazer Clarke. Mais la colère du boxeur de 26 ans était encore bien présente, d'autant que le superviseur lui a fait savoir que l'arbitre avait effectivement commis une erreur. « Ils ont reconnu qu'ils avaient fait une erreur, mais comme c'est écrit sur le papier, c'est trop tard, ils ne peuvent pas revenir sur la décision. C'est un scandale, c'est n'importe quoi. Ca veut dire que je suis innocent et ils me condamnent. Je n'ai pas les mots. C'est pour ça, j'ai essayé de rester (sur le ring). Je me suis toujours battu contre les injustices. Aujourd'hui, je subis une injustice. Tous mes entraîneurs, tous les gens qui me supportent, tous les gens qui ont suivi le combat ont vu que j'ai gagné, que je me suis fait voler. Vraiment, c'est un vol. C'est une décision vraiment arbitraire, je suis vraiment déçu. Franchement la boxe olympique... J'étais déjà déçu, là, pfff, je n'ai pas les mots."
Aliev : "Devant le monde entier, ils me volent"
Mourad Aliev est ensuite revenu sur les conditions de cette disqualification qui semble bien injuste : "Il a été ouvert au premier round à l'arcade droite. Le règlement stipule que dès qu'il y a un saignement, il faut l'arrêter. J'ai vu que l'arbitre faisait des manières, j'ai su qu'il allait y avoir une entourloupe. Au deuxième round, je lui ouvre l'autre arcade, il saigne à flots, et là ils arrêtent le combat et ils me disqualifient, je ne sais même pas pour quelle raison, alors que ce sont mes poings qui ont parlé. On parle de valeurs de l'olympisme, elles ne sont pas respectées, c'est arbitraire, ils me dégagent du ring. Allez, rentre chez toi. Je rentre bredouille alors que j'aurais au moins pu ramener une médaille de bronze. C'était le combat de la médaille. Mais comme ça, devant le monde entier, ils me volent. » La présidente du CNOSF Brigitte Henriques a fait savoir dans la matinée qu'un dossier était en cours de constitution pour contester cette disqualification auprès du Tribunal arbitral du sport. "Ce n'est pas gagné", a-t-elle toutefois assuré.