Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 09 août 2021 à 19h40
La perspective des Jeux à domicile devient, depuis dimanche et les premières cérémonies de transmission de Tokyo vers Paris, une réalité concrète pour les athlètes français. Encore dans l'euphorie du Japon, ils sont transcendés.
Dès leur retour en France, de nombreux athlètes tricolores ont les yeux rivés sur Paris 2024. "Finir et gagner à la maison, ça n'a pas de prix", estime ainsi Teddy Riner (sur Infosport+). Madeleine Malonga veut "aller chercher l'or", alors que le tireur Jean Quiquampoix assure qu'il n'aura "pas de pression supplémentaire". Clarisse Agbegnenou évoque "une équipe en or" : "Je souhaite à tout le monde d'avoir la même, mais je veux la garder pour moi, je ne veux pas la perdre ! On va essayer de vous refaire vibrer à la maison." Toujours au judo, Axel Clerget est porté par la vague : "Ce n'était pas prévu, mais avec ce que je viens de vivre, j'ai envie de repousser. Je vais me ménager." Romane Dicko espère aussi "remettre un deuxième coup en gagnant à Paris".
Aït Saïd : "Récupérer ce qui a été laissé à Tokyo"
Même son de cloche du côté de l'escrime, relayé par Enzo Lefort (champion en fleuret par équipes) : "Il y a des petits jeunes très talentueux à l'INSEP, qui ont la dalle et ont envie de vivre ce qu'on a vécu. A nous de nous battre pour garder notre place, ça bénéficiera au groupe qui sera encore plus fort et prêt." En tennis de table, Pritikha Pavade veut "bien se préparer sur trois ans afin d'être une concurrente sur tous les tableaux". En rugby à 7, les filles sont argentées mais évoquent tout de même "une énorme revanche à prendre", selon Anne-Cécile Ciofani : "On y compte bien, j'espère que vous serez aussi au rendez-vous ! On sera plus déterminées que jamais." Samir Aït Saïd, lui, souhaite "récupérer ce qui a été laissé à Tokyo", à savoir une médaille au minimum.
Et il n'y aura pas que Paris, puisque Jérémy Florès a forcément des étoiles dans les yeux lorsqu'il pense à son surf : "A Tahiti, c'est le rêve, l'occasion pour tout le monde de découvrir le plus beau sport au monde." Le triathlon est au diapason, par le biais de Vincent Luis médaillé de bronze en relais mixte : "On n'a pas pu chanter la Marseillaise, mais on espère pouvoir communier et partager tout ça tous ensemble."
Florent Manaudou se projette tout autant : "A domicile, c'est vraiment unique. Alors, un peu de repos, et on repart dès septembre avec cet objectif Paris dans trois ans." Le mot de la fin pour Tony Estanguet, patron des Jeux : "Voir nos sports collectifs cartonner ainsi, ça va embarquer les Français et on va les suivre pendant trois ans. Tout le monde doit être présent pour les faire gagner, sur des sites incroyables et avec des athlètes incroyables. Ces Jeux seront incroyables !"