Thomas Siniecki, Media365 : publié le mercredi 21 octobre 2020 à 15h42
Le CREFOM (Conseil Représentatif des Français d'Outre-Mer) a réagi à l'affaire opposant, depuis plus de deux semaines, Claude Onesta à Didier Dinart. L'organisation voudrait que le premier quitte son poste à la Fédération.
Claude Onesta - Didier Dinart, épisode 4. Après la révélation de la dédicace polémique du premier au second sur son livre, puis la réaction d'Onesta et enfin celle de Dinart, voilà que le Conseil Représentatif des Français d'Outre-Mer (CREFOM) s'en mêle par le biais d'un communiqué : "Onesta s'est discrédité en tenant des propos racistes (...) Il est l'auteur d'un délit qui tombe sous le coup de la loi, même si ce délit est frappé de prescription. Renvoyer Dinart à sa condition d'esclave ayant profité de sa libération, c'est une offense qui s'adresse à toute la communauté ultramarine que certains se complaisent à appeler 'diversité'." Et le CREFOM ne se contente pas d'officialiser sa position, mais bien de demander à ce qu'Onesta soit sanctionné.
"Un pouvoir discrétionnaire lui permettant d'ostraciser"
"Nous sommes en droit de nous inquiéter, lorsque l'on sait qu'en raison de ses fonctions de manager de la Haute performance des équipes de France, monsieur Onesta a un pouvoir discrétionnaire lui permettant d'ostraciser les nombreux originaires d'Outre-mer pratiquant le handball à haut niveau, de décider 'qui, des esclaves, pourra bénéficier ou non de sa bienveillance'. Il doit démissionner de ses fonctions."
Pour rappel, le site antillais Bondamanjak.com avait révélé par une capture d'écran ladite dédicace, au début du mois : "A Didier, l'esclave qui a le plus profité de la libération... En espérant qu'il ne remette pas les chaînes à ses joueurs... Amitiés." Un écrit daté de 2014, alors que son ancien joueur était déjà devenu son adjoint en équipe de France, avant de lui succéder en 2016 (puis d'être remercié cette année).