Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 10 septembre 2021 à 14h54
Un an après son triomphe de Monza, Pierre Gasly est de retour au Grand Prix d'Italie. Toujours aussi ambitieux, mais aussi frustré par le choix de Red Bull, qui a préféré prolonger Sergio Perez que rapatrier le Français d'AlphaTauri.
Il y a un an, presque jour pour jour, Pierre Gasly s'imposait à la surprise générale à Monza, devenant le premier pilote français à remporter un Grand Prix de Formule 1 depuis 24 ans, et le succès d'Olivier Panis à Monaco en 1996. Et beaucoup de choses ont changé pour celui qui fait son retour sur le mythique circuit italien ce week-end, notamment au sein du paddock. "Objectivement oui, ça a été un très, très grand tremplin dans ma carrière car des victoires dans des voitures du « midfield » (milieu de tableau, ndlr) il y en a peu. Cela eu un impact très fort dans le paddock, auprès des autres écuries, de pouvoir montrer que même avec une voiture qui ne fait pas partie des meilleures je peux obtenir des résultats comme ça, a-t-il ainsi confié en conférence de presse. L'effet médiatique a été énorme, bien plus gros que ce que je pensais, en France et dans le monde. Mais dans ma vie perso, avec mon entourage, ça n'a pas changé grand-chose. J'ai juste une très belle coupe à la maison, à Milan, c'est motivant de prendre son café tous les matins en la regardant".
"J'en veux plus et c'est normal"
Depuis, le pilote AlphaTauri est monté une autre fois sur le podium, en juin en Azerbaïdjan, et il vient de finir trois fois d'affilée dans le Top 6, en terminant cinquième en Hongrie, sixième lors du drôle de Grand Prix de Belgique puis quatrième aux Pays-Bas dimanche dernier. Huitième au classement du championnat du monde des pilotes, le Normand aurait pu espérer retourner l'année prochaine chez Red Bull, avec qui il est toujours sous contrat. Mais Sergio Perez a été prolongé et Gasly va lui continuer chez AlphaTauri, la junior team de Red Bull. "J'en veux plus et c'est normal, je suis un compétiteur et je veux me bagarrer aux avant-postes. En montrant ce que je suis capable de faire avec une AlphaTauri, finir 4e à Zandvoort derrière une Red Bull et deux Mercedes, finir 6e à Spa sous la pluie, 5e à Budapest... Cela permet de donner une idée de ce que je serais capable de faire avec une voiture plus performante. Mais ce n'est pas moi qui prend la décision d'aller chez Red Bull. Ils ont fait leur choix", explique-t-il également, avouant être frustré par la situation. Mais il se réfugie dans le travail et "sur le long terme ça paiera, Je sais que mon tour arrivera", assure encore le Français.