Aurélie Sacchelli, Media365, publié le dimanche 30 juin 2024 à 14h43
Sacré champion olympique en 2012, Renaud Lavillenie n'est pas parvenu à se qualifier pour les JO de Paris, se contentant d'une barre à 5,60m, bien loin des minimas requis, lors des championnats de France d'Angers, qui représentaient sa dernière chance de décrocher son billet pour Paris 2024.
C'est fois, c'est certain, Renaud Lavillenie ne sera pas sur le sautoir du Stade de France le 3 août prochain lors des Jeux Olympiques de Paris. Le légendaire perchiste français n'est pas parvenu à se qualifier pour les JO 2024, échouant ce dimanche lors des championnats de France d'Angers, où résidait sa dernière chance de réussir les minimas. Comme ses compères, le champion olympique 2012 avait jusqu'au 30 juin pour franchir une barre à 5,82m. Mais il a dû se contenter de 5,60m, échouant ensuite lors de ses trois tentatives à 5,72m. Entré dans son concours, qui s'est déroulé sous le soleil mais avec un peu de vent, avec une barre à 5,45m franchie à son premier essai, le perchiste de 37 ans a ensuite passé 5,60m à sa deuxième tentative, mais n'est pas parvenu à aller plus haut. Forcément déçu, l'ancien recordman du monde (6,16m en 2014) a reçu l'accolade des autres finalistes, de son staff et de sa femme, et une longue ovation de la part du public. Après les adieux de Christophe Lemaitre et de Teddy Tamgho samedi, Renaud Lavillenie n'a quant à lui pas encore évoqué son avenir proche, mais une page de l'athlétisme français s'est doute tournée ce week-end à Angers.
Lavillenie : "On ne se qualifie pas aux Jeux par hasard"
Sacré champion olympique en 2012 à Londres, puis deuxième à Rio en 2016 et huitième à Tokyo en 2021, le Clermontois ne disputera pas ses quatrièmes Jeux Olympiques. Mais au vu de la grave blessure qu'il a subie il y a près d'un an (rupture partielle d'un tendon au niveau des ischio-jambiers), Renaud Lavillenie savait que se qualifier aurait relevé de l'exploit, comme il l'a confié au micro de La Chaîne L'Equipe après son concours : « Il faut savoir regarder en arrière, voir tout le chemin parcouru. Il y a un an, j'étais très loin d'imaginer me qualifier. En septembre, quand j'étais à l'hôpital, je pensais à ce jour-là, mais sans avoir aucune certitude de pouvoir défendre mes chances. J'arrive à sécuriser un podium (derrière Thibaut Collet, à égalité avec Anthony Ammirati et Robin Emig, ndlr), c'est quoi qu'il arrive un objectif quand on vient aux championnats de France. J'ai tout donné, j'étais là le jour J. On ne se qualifie pas aux Jeux par hasard. Mais ce ne m'empêchera pas de continuer à faire du saut à la perche ». Reste à savoir si ce sera toujours en compétition, ou dans son jardin.