Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 17 novembre 2022 à 15h52
Olivier Véran a bien dû admettre l'évidence : impossible, en France, de mettre en place une production massive de peluches en un temps relativement court. Les Phryges seront donc fabriquées à 90% sur le territoire chinois.
A peine présentées, les mascottes de Paris 2024 font déjà polémique. En cause, la production massive de leurs peluches qui ne peut être assurée que par la Chine, car "on ne sait pas faire" comme le déplore Olivier Véran, porte-parole du gouvernement (sur France 2) : "J'adorerais, et on se bat pour ça, qu'on soit capable d'avoir suffisamment de matières premières et d'usines textiles pour fabriquer deux millions de peluches en quelques mois. Mais le constat, c'est qu'on ne sait pas faire". L'ancien ministre de la Santé assure, en revanche, que l'Etat pousse les entreprises françaises qui fabriquent justement en Chine à se relocaliser : "Le problème structurel, c'est qu'on a perdu nos usines pendant des années. Mais depuis plusieurs années, on est redevenus les plus attractifs d'Europe et on pourra à nouveau produire ce qu'on ne sait plus faire."
Les Phryges, puisque c'est leur nom (olympique et paralympique), seront donc conçues très majoritairement en Chine par des entreprises françaises, en l'occurrence Gipsy ainsi que Doudou et Compagnie. Si Gipsy produira tout en Chine, les deuxièmes nommés procèderont tout de même à 15% de leur travail en France (rembourrage, assemblage et couture). Si Véran joue la carte de l'honnêteté, Christophe Béchu, ministre de la Transition écologique, veut encore croire à un sursaut : "On a encore quelques mois avant Paris 2024 pour corriger le sujet." Inspirées du bonnet phrygien, les Phryges sont un clin d'oeil à l'esprit français pour faire la révolution par le sport à l'occasion de Paris 2024. Selon l'explication officielle, elles seraient "courageuses, têtues et prêtes à tout pour faire bouger les Français" !