Marie Mahé, Media365, publié le samedi 11 février 2023 à 14h40
Ce samedi, après l'appel à bannir ses sportifs pour Paris 2024, la Russie a fait part de son mécontentement.
La Russie n'a pas apprécié. Ce samedi, Oleg Matytsin, qui n'est autre que le ministre russe des Sports, a dénoncé l'appel à bannir les sportifs de son pays pour Paris 2024, alors que l'exclusion des sportifs biélorusses est également souhaitée. Auprès des agences de presse russes et dans des propos rapportés par l'AFP, celui-ci a ainsi notamment déclaré : "La tentative de dicter les conditions d'une participation des sportifs dans les compétitions internationales, c'est absolument inacceptable (...) Nous voyons actuellement une volonté non dissimulée de détruire l'unité du sport international." Cet appel a été lancé par le président ukrainien, à savoir Volodymyr Zelensky lui-même, alors que son pays est en guerre, depuis la fin du mois de février dernier, après l'envahissement entrepris par la Russie. La demande de la prise d'une telle mesure ne date seulement que de ce vendredi.
La menace du boycott lancée par l'Ukraine
Pour Zelensky, la présence des sportifs de ces deux pays du côté de la capitale française serait, selon lui, "un signe de violence et d'impunité". Lors d'une réunion, le président ukrainien a tenté de convaincre des ministres des Sports de plusieurs pays. Pour celui de la Russie, ceux qui appellent à une exclusion des Russes "feraient mieux de s'occuper du sport dans leurs propres pays et de tout faire pour que le sport soit un ambassadeur de la paix et permette de construire des ponts entre les peuples". Oleg Matytsin a rappelé que lors de l'édition 2004 des Jeux Olympiques d'été d'Athènes en Grèce, "personne" n'en avait fait de même avec les sportifs américains, alors qu'à cette époque, les Etats-Unis avaient envahi l'Irak. Une participation des Russes et des Biélorusses sous bannière neutre n'est pas souhaitée non plus par l'Ukraine. Alors que cela a été envisagé par le Comité international olympique, même si aucune décision en ce sens n'a encore été prise. L'Ukraine a également brandi la menace de boycotter la prestigieuse compétition.