Jeux Paralympiques de Paris 2024 : Le combat d'Hanquinquant

Jeux Paralympiques de Paris 2024 : Le combat d'Hanquinquant ©Icon Sport, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le jeudi 22 août 2024 à 15h14

Porte-drapeau de la délégation tricolore aux Jeux Paralympiques de Paris, le para-triathlète Alexis Hanquinquant, tenant du titre, veut "que les gens voient avant tout la performance et oublient que j'ai une prothèse".

Il est l'une des principales chances de médaille des Bleus lors des Jeux Paralympiques de Paris, qui ont lieu du 28 août au 8 septembre dans la capitale. A 38 ans, Alexis Hanquinquant, qui a eu la jambe droite broyée par un engin de chantier en 2010, rêve de triompher à nouveau, mais cette fois à domicile, après avoir remporté la médaille d'or sur le triathlon il y a trois ans à Tokyo. Une épreuve qui se déroule notamment, comme celle des valides, dans la Seine, où le Normand s'était déjà baigné le mois dernier en compagnie d'Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports.

Il s'est déjà baigné dans la Seine

"J'ai mouillé le maillot et je ne le regrette pas du tout. Beaucoup seraient étonnés de voir que la Seine est loin d'être insalubre. Il y a encore pas mal de courant mais c'était un moment très agréable", avait ensuite confié le porte-drapeau de la délégation tricolore à L'Equipe. Le natif d'Yvetot (Seine-Maritime) a hâte d'y être, et il est déterminé. "Je veux donner le meilleur de moi-même, pour que les gens voient avant tout la performance et oublient que j'ai une prothèse", explique-t-il à Télé 7 Jours. Il a aussi un autre objectif : changer le regard sur le handisport. Un peu comme Sofyane Mehiaoui, membre de l'équipe de France de basket fauteuil et qui souhaite que les para-athlètes soit plus "considérés comme des personnes normales".

"On ne connaît pas bien les para-athlètes"

"Je ne voudrais pas que Paris 2024 soit uniquement un one-shot, déclare pour sa part Hanquinquant. En France, on ne connaît pas bien les para-athlètes, tout simplement parce qu'on ne les voit pas à la télé. Spectateurs et téléspectateurs auront l'occasion de vibrer. Ainsi, ils verront le même dépassement de soi que chez les valides, avec un fauteuil roulant, une prothèse, un guide ou d'autres aménagements à la performance. Cela ne fera qu'accentuer le côté résilience et détermination de ces champions. J'espère que le public continuera de les suivre après." Et qu'ils feront naître des vocations...

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