Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 09 août 2021 à 22h38
Le ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports ne cesse, depuis deux jours, de défendre la place de l'EPS à l'école pour justifier les médailles olympiques. Le retour de bâton est immédiat (et multiple).
Vincent Poirier avait déjà gentiment tancé le ministre de l'Education Nationale, de la Jeunesse et des Sports, Jean-Michel Blanquer, quand celui-ci avait tweeté samedi : "Vive le sport collectif ! Vive l'EPS ! Le succès de nos équipes de France de basket, hand et volley illustre la qualité de l'enseignement de ces sports à l'école. Saluons le travail des enseignants d'EPS et la bonne collaboration avec les Fédérations." Ce à quoi le basketteur tricolore avait répondu : "J'ai quand même rarement fait du basket à l'école, mais tranquille." Problème, le ministre a insisté lundi matin sur Europe 1 : "Avoir des médailles d'or dans les sports collectifs, ça dit quelque chose : le hand, le volley et le basket sont très pratiqués dans les écoles, ça montre que le système scolaire a beaucoup d'importance."
A son tour, Evan Fournier a donc rétorqué sur Twitter : "Au contraire monsieur le ministre, notre culture sportive à l'école est désastreuse. Si mes coéquipiers et moi-même sommes arrivés à l'élite de notre sport, c'est grâce aux associations sportives, aux clubs et aux bénévoles, mais en aucun cas grâce à l'école."
Et le remontage de bretelles ne s'est pas arrêté au basket. A l'image de Vincent Gérard, le gardien du handball : "Heureux de voir que l'EPS est considérée sur les réseaux sociaux. Parce que dans la réalité... Comme le reste de l'enseignement d'ailleurs, les moyens ne sont pas là..." Ou de la nageuse Marie Wattel : "J'hésite à reprendre les cours d'EPS, du coup, pour Paris 2024." Ainsi que de Maxime Mermoz, l'ancien rugbyman : "Une honte, ils ne font rien pour le sport à l'école, c'est comme la musique... Histoire de dire on fait... Aucun moyen ! Ce mec n'a pas honte."