Aurélien Canot, Media365, publié le vendredi 20 janvier 2023 à 19h29
Assurés de disputer les quarts de finale depuis la victoire de l'Espagne contre la Slovénie en début de journée, les Bleus ont nettement dominé des Iraniens qui avaient bien résisté en première mi-temps avant de s'écrouler en seconde devant des Français beaucoup plus sérieux défensivement. Les champions olympiques, toujours invaincus, disputeront la première place du groupe face aux Espagnols.
L'Espagne avait fait le travail pour les Bleus en battant la Slovénie, une victoire synonyme de qualification de l'équipe de France pour les quarts de finale. Qualifiés avant même d'entrer sur le terrain, vendredi contre l'Iran, les joueurs de Guillaume Gille n'avaient dès lors qu'une chose en tête : poursuivre leur série de victoires et battre le plus largement possible les Iraniens pour continuer leur plein de confiance avant d'affronter les Espagnols, première place du groupe en jeu. Mission accomplie pour ces champions olympiques, qui se sont largement imposés face aux Iraniens (41-29). Un (4eme) succès presque aussi large que celui face à l'Arabie Saoudite (41-23) six jours plus tôt qui s'est dessiné en deux temps pour cette équipe de France qui réalise pour le moment un carton plein dans ce Mondial (quatre matchs, quatre victoires). En première mi-temps, l'Iran a en effet profité d'une défense française loin d'être vraiment imperméable pour marquer beaucoup de buts et répondre longtemps du tac au tac à des Bleus exploitant de leur côté la lenteur de leurs adversaires dans le repositionnement notamment pour faire régulièrement mouche également.
Briet, homme du match
Si les Iraniens, qui avaient ouvert le score, ont ensuite constamment couru après, ils n'ont en revanche jamais été distancés durant ce premier acte qui a vu Thibaud Briet, élu logiquement homme du match (6 buts marqués, au même titre que son coéquipier Nicolas Tournat), et les siens mener au plus de cinq buts. Et encore, il avait fallu que Rémi Desbonnet, aligné dans la cage (Vincent Gérard, comme Nikola Karabatic, avait été laissé au repos), multiplie les arrêts (9 au total) pour empêcher le petit de jouer des coudes avec le gros. Cela n'a pas été le cas ensuite. Au-delà du scénario qui laissait penser que les Français appuieraient sur l'accélérateur en seconde mi-temps, le recadrage de leur entraîneur, leur demandant davantage de rigueur en défense, a été tout de suite suivi d'effet. Et avec Charles Bolzinger, qui faisaient ses grands débuts, dans le but, l'écart a très vite gonflé, sous la pression de Briet et Tournat, mais aussi de Prandi et Richardson (5 buts chacun) ou encore de Lenne et Grebille, eux aussi très inspirés (4 buts). Dans un premier temps, les Iraniens ont plié, mais sans couler. Ils ont fini par payer leurs efforts, et même s'ils n'ont jamais eu à rougir de leur prestation, Yadegari (4 buts) et les siens s'inclinent de douze buts à l'arrivée. Même sans le coup de pouce de l'Espagne en début de journée, la France aurait donc de toute façon validé son billet pour les quarts à l'issue de cette quatrième sortie. Dimanche, les Bleus passeront face à l'Espagne leur premier vrai test. Ce carton face à l'Iran, très important pour le moral des troupes, ne pouvait donc pas mieux tomber.