Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le lundi 20 décembre 2021 à 21h16
Passée près de remporter le Mondial après les Jeux Olympiques, l'équipe de France féminine doit notamment progresser en attaque pour tenter de rafler l'or à domicile lors de Paris 2024.
L'équipe de France féminine de handball a donc failli terminer l'année 2021 en apothéose. Les championnes olympiques ont quasiment survolé tout le Mondial disputé en Espagne. Tout était parfait jusqu'à la mi-temps de la finale. Que des victoires et un avantage à la pause face à la Norvège qui semblait augurer d'un nouveau sacre planétaire pour les filles d'Olivier Krumbholz. Elles ont compté jusqu'à 6 buts d'avance et puis... elles se sont écroulées lors du deuxième acte.
Zaadi : « Dans quelques jours, peut-être même dès demain, on sera heureuses »
Les Françaises se sont finalement inclinées (22-29) et ont raté le doublé, quatre mois après leur triomphe à Tokyo. La déception était évidemment prégnante au coup de sifflet final mais les Tricolores sont sorties la tête haute. « On sort de cette finale déçues, on aurait vraiment aimé avoir une autre couleur sur cette médaille, mais ça reste un très beau parcours, une incroyable performance, a souligné la demi-centre Grâce Zaadi auprès du Parisien. Aller chercher une médaille d'argent, quelques semaines après le titre olympique, c'est quelque chose de fort. Je suis sûre que dans quelques jours, peut-être même dès demain, on sera heureuses. Décrocher deux médailles coup sur coup, il faut le faire. C'est quelque chose de magistral même. »
Améliorer le collectif et l'efficacité
Les Bleues arrivent désormais à se gérer elles-mêmes, et il y a encore des axes de progression pour espérer encore aller chercher l'or aux Jeux Olympiques de Paris en 2024. Il faut s'améliorer aux avant-postes. L'équipe de France gâche trop face à la cage adverse, en témoigne le chiffre de 59% de réussite (et 26% à longue distance). On le savait déjà, mais elle doit vraiment performer davantage aux tirs. « Il faut absolument que les filles retravaillent le tir, a souligné Olivier Krumbholz. Le problème, c'est qu'il y a tellement de matches que les coaches font comme tout le monde, beaucoup de tactique, mais c'est quand même la plus grande lacune de l'équipe de France sur les trois quatre derniers matches. »
Pour briller à domicile dans deux ans et demi, le collectif doit devenir plus huilé. Les Bleues attendaient beaucoup de Zaadi, la chef d'orchestre de l'édifice tricolore qui s'est écroulé en seconde période, la meneuse étant bien muselée. Méline Nocandy pourrait être ainsi amenée à prendre plus de responsabilité comme dans son club de Metz. Et il faudra tenter d'optimiser l'efficacité. Avant la pause de la finale, les championnes olympiques auraient pu creuser encore plus l'écart mais elles ont laissé revenir les Norvégiennes dans le coup. « C'est un des chantiers pour la suite : même quand on a de l'avance, de continuer pour enterrer l'adversaire. C'est ce que nous dit Olivier (Krumbholz) : on les écrase et après on les enterre bien profond. Sur ça, on a un petit chemin à faire », a relevé Cléopâtre Darleux.