Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 15 mars 2024 à 17h56
L'OM va retrouver le Benfica en quarts de finale de la Ligue Europa, un club lisboète qui l'avait battu dans le dernier carré de la C1 1990 grâce à « la main du diable » de Vata.
Comme on se retrouve... Vendredi midi, à Nyon (Suisse), au siège de l'UEFA, l'Olympique de Marseille a évité les clubs issus des cinq principaux championnats européens lors du tirage au sort des quarts de finale de la Ligue Europa, à commencer par le Bayer Leverkusen, leader de Bundesliga, ainsi que Liverpool, deuxième de Premier League ou encore l'AC Milan, dauphin de son voisin intériste en Serie A. Les Phocéens ont hérité, a priori, de l'adversaire le plus abordable : le Benfica, qui avait eu très chaud en barrages contre Toulouse. Une formation lisboète qui ne rappelle que des mauvais souvenirs aux Marseillais. Lors de leur dernier affrontement, en huitièmes de finale de la Ligue Europa 2009-2010, l'équipe alors entraînée par Didier Deschamps avait décroché le match nul 1-1 au stade de la Luz grâce à une égalisation d'Hatem Ben Arfa à la dernière minute. Sauf qu'au retour, alors que Mamadou Niang avait ouvert le score à la 70e minute au Vélodrome, les Portugais avaient d'abord égalisé avant d'arracher la victoire, et la qualification, dans le temps additionnel (2-1).
Tapie : "Cela ne se reproduira plus jamais"
Mais c'est surtout le premier affrontement entre les deux clubs qui a marqué les esprits, en demi-finales de la Coupe des clubs champions 1989-1990. Vainqueurs 2-1 à l'aller, les Phocéens s'étaient inclinés 1-0 au retour à Lisbonne (photo), sur un but de Vata qui avait fait couler beaucoup d'encre. Car c'est de la main que l'attaquant angolais avait marqué l'unique but du match à la 83e minute (photo), sans que Marcel van Langenhove, l'arbitre belge de cette rencontre, n'y trouve à redire. Un geste ensuite surnommé « la main du diable ». Et la tirade de Bernard Tapie, sur l'air de « maintenant, je sais comment remporter une Coupe d'Europe », est restée célèbre. "Faut pas me la faire trop longtemps. Sur le plan du recrutement et de la manière de manager un club, je pense que ça, j'avais su faire. Manager l'environnement d'une Coupe d'Europe, je n'avais pas compris, je vous promets que j'ai compris. Cela ne se reproduira plus jamais", avait ensuite tonné le président olympien. L'année suivante, l'OM arrivait en finale, s'inclinant aux tirs au but contre l'Etoile Rouge de Belgrade, avant de soulever la coupe aux grandes oreilles en 1993 face au Milan.