Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 15 septembre 2023 à 19h18
Déjà un premier couac pour Montse Tomé, la nouvelle sélectionneuse de l'équipe d'Espagne. Même si elle n'y est pas pour grand-chose, la coach (première femme de l'histoire sur le banc de la Roja) doit faire face à de nouvelles velléités.
Les championnes du monde ne lâcheront rien. Malgré la démission du président Luis Rubiales, acquise de haute lutte après son baiser non consenti à Jennifer Hermoso - dans la foulée de la finale victorieuse contre l'Angleterre (1-0) -, 21 des 23 lauréates ont à nouveau refusé d'être sélectionnées au sein de la prochaine liste de Montse Tomé, qui a pourtant été nommée pour apaiser les tensions en remplacement de l'ancien coach Jorge Vilda.
"Les changements survenus ne suffisent pas"
Vendredi à 15h30, soit une demi-heure seulement avant l'annonce de la première sélection de la nouvelle technicienne (ancienne joueuse puis adjointe), un communiqué a été publié en ce sens, ce qui a contraint la Fédération à annuler la conférence de presse où la liste devait être divulguée publiquement. En plus des 21 joueuses, où on trouve Jennifer Hermoso mais aussi Alexia Putellas, Irene Paredes ainsi que toutes les autres stars de la Roja, 19 autres collègues s'ajoutent au contingent, ce qui aboutit donc à un total de 39 qui se mettent en retrait. En plus de rappeler une "tolérance zéro" pour le fameux acte du mois dernier en Australie (le dimanche 20 août), elles réclament une restructuration plus profonde encore de leur gouvernance, avec les départs de toutes les personnes qui gravitaient autour de Rubiales.
"Les changements survenus ne suffisent pas pour que les joueuses se sentent en sécurité, dans un environnement où les femmes sont respectées, où il y a un engagement envers le football féminin et où nous pouvons donner le maximum de nos performances", conclut la lettre collective. La sélection peut être communiquée jusqu'au jeudi de la semaine prochaine, soit la veille de la réception de la Suède en Ligue des Nations, qualificative pour Paris 2024. Mais les dirigeants aimeraient que ce soit le cas avant lundi, date normalement attendue du rassemblement.