Axel Allag, Media365, publié le lundi 04 novembre 2024 à 14h00
Touché par les inondations meurtrières en Espagne, Carlo Ancelotti n'avait vraiment pas envie de parler de football, à la veille de recevoir l'AC Milan en Ligue des champions au Santiago Bernabeu (mardi 20h45).
Deux, voire trois questions autour du football. Ce lundi, Carlo Ancelotti n'a que très peu évoqué le match face à l'AC Milan, le Clasico perdu contre le Barça (0-4) ou encore le boycott du Real Madrid de la cérémonie du dernier Ballon d'Or. Et pour cause, l'heure n'était pas à ça et Carlo Ancelotti l'a bien indiqué avant d'entamer sa conférence de presse. "Cette semaine a été marquée par la tragédie et la tristesse. Beaucoup d'émotion. Nous sommes très proches de Valence et de toutes les personnes touchées. Nous sommes proches d'eux et nous espérons que le problème sera résolu rapidement. Je veux que vous compreniez que parler de football est compliqué. Jouer au football l'est aussi. Nous faisons partie de ce pays. Et cela affecte beaucoup de gens. Par respect pour tout le monde, je vais essayer de donner une conférence de presse aussi simple que possible, parce que je n'ai pas le cœur à parler de football. De plus, pour moi, c'est un match spécial demain. J'essaierai de parler le moins possible", a indiqué le technicien italien, ancien entraîneur de l'AC Milan entre 2001 et 2009, dans des propos relatés par Real France.
"Quand les gens ne vont pas bien, il n'y a pas lieu de faire la fête. Le football doit s'arrêter dans ces situations"
En raison de cette "chose terrible" survenue en Espagne et particulièrement dans la région de Valence, le technicien italien, ému, a assuré que les têtes n'étaient pas au travail au sein du club merengue, comme dans les autres clubs espagnols alors que le football ibérique a manqué une occasion de marquer le coup en ne jouant pas durant le week-end. "Quand les gens ne vont pas bien, il n'y a pas lieu de faire la fête. Le football doit s'arrêter dans ces situations, selon moi. Parce que c'est la chose la plus importante des moins importantes. Mais nous ne pouvons pas prendre ces décisions. Nous ne sommes pas les responsables".
A Madrid, c'est certain, la semaine "a été difficile car l'environnement n'est pas normal" depuis quelques jours, même si cela n'a rien à voir avec le Ballon d'Or décerné à Rodri et pas à Vinicius. "La tristesse est là à cause de ce qu'il s'est passé en Espagne", a expliqué Ancelotti, qui a parlé de son ailier comme d'un être humain "triste" en raison des inondations dramatiques frappant le pays. Rappelant que "tous les entraîneurs ne voulaient pas jouer", l'entraîneur du Real Madrid a déploré que le pouvoir décision du coach soit "égal à 0" dans une situation pareille. "Il y a une phrase qui dit que 'le spectacle doit continuer', mais ce n'est pas le cas".