Mathieu Warnier, Media365 : publié le mardi 16 avril 2024 à 23h45
Découvrez nos tops et nos flops à l'issue de la victoire du PSG face au FC Barcelone (1-4) ce mardi sur la pelouse du Stade Olympique de Montjuic en quarts de finale retour de la Ligue des champions.
Les tops
Dembélé, véritable poison pour le Barça
Les sifflets du public barcelonais l'ont comme motivé. Déjà buteur au match aller, Ousmane Dembélé a une nouvelle fois fait mal à son ancien club. Après le trou d'air qui a suivi l'ouverture du score de Lamine Yamal, l'ailier international a tiré parti d'une équipe catalane en infériorité numérique pour mettre en danger Marc-André ter Stegen. L'efficacité est venue peu avant la mi-temps mais « Dembouz » n'était pas rassasié. Provocateur, il n'est pas passé loin de la passe décisive mais c'est lui qui a mis le PSG sur le chemin du dernier carré, quand João Cancelo a perdu les esprits sur un tacle dans la surface de réparation. Légèrement touché, il a cédé sa place pour la fin de match à Randal Kolo Muani sans se départir du sourire qui l'a accompagné tout le match, quitte à chambrer le public catalan.
Raphinha a fait passer des frissons
Sur l'ensemble des deux matchs, il aura sans doute été le plus grand danger du FC Barcelone. Sans le vouloir, Raphinha a bonifié l'offrande de Lamine Yamal pour ouvrir le score contre le cours du jeu avant la fin du premier quart d'heure. S'il a pâti de la perte de contrôle de son équipe et du choix de Xavi de dépeupler son attaque pour retrouver un équilibre défensif, l'attaquant brésilien a su créer la panique dans la défense d'un PSG qui cherchait essentiellement à tenir le résultat, sans toutefois trouver le cadre. Frustré par le scenario de la rencontre, il a terminé son match par un carton jaune qui ne ternit pas sa performance.
Barcola a donné le tournis
Luis Enrique a bien compris son erreur du match aller. Cette fois, Bradley Barcola a été titularisé pour cette deuxième manche et l'ancien Lyonnais a réalisé une de ses meilleures performances depuis son arrivée au PSG. Placé sur l'aile gauche face à un Jules Koundé qui avait éteint Kylian Mbappé la semaine passée, l'international espoirs a mis en difficulté le latéral droit du FC Barcelone avant de provoquer le carton rouge reçu par Ronald Araujo à la demi-heure de jeu. C'est ensuite lui qui a trouvé Ousmane Dembélé pour l'ouverture du score. Il a également su faire des retours défensifs cruciaux. Avec un tel match, il a sans doute gagné ses galons de titulaire pour la suite de la compétition.
Les flops
Araujo, une erreur fatale
Il a suffi d'une erreur de jugement. Une semaine après une prestation de très haute volée au Parc des Princes à l'occasion du match aller et à l'origine de l'ouverture du score, Ronald Araujo a commis l'irréparable pour stopper Bradley Barcola avant un duel face à Marc-André ter Stegen. Si l'arbitre a jugé que la faute était en-dehors de la surface de réparation, l'annihilation d'une action potentielle de but a justifié le carton jaune reçu par le défenseur uruguayen. Au-delà de laisser son équipe à dix, il a surtout poussé Xavi à sortir Lamine Yamal, qui a mis la défense parisienne à genoux durant la première demi-heure. Un choix tactique qui ne s'est pas avéré payant au bout des 90 minutes.
Donnarumma trop peu serein mais bien aidé
A l'image de son match aller, Gianluigi Donnarumma s'est montré par moments fébrile. Mal placé sur l'offensive emmenée par Lamine Yamal qui a vu le FC Barcelone ouvrir le score, le gardien international italien a été sauvé par son poteau avant l'heure de jeu. S'il s'est fait respecter à l'entame du dernier quart d'heure, il a été heureux de voir Robert Lewandowski être signalé en position de hors-jeu. En effet, sa sortie était à contre-temps et il a heurté l'attaquant polonais, ce qui aurait pu coûter un penalty au club de la Capitale. Il a aussi pu compter sur un Marquinhos à nouveau des très grands soirs pour intervenir in extremis à deux reprises face à Robert Lewandowski, la deuxième amorçant le contre qui a scellé le sort de la rencontre.
Le Barça n'a pas tenu ses nerfs
La sérénité née du match aller, renforcée par l'ouverture du score précoce de Raphinha, s'est effondrée d'un coup. En infériorité numérique, avec une ligne offensive volontairement diminuée sur l'autel d'une plus grande maîtrise défensive, le FC Barcelone est comme sorti du match. Face à une équipe du PSG qui s'est jetée dans la bataille dès les premiers instants, l'usure a fait son effet. Xavi et son adjoint, qui ont tous deux vu la fin du match depuis les tribunes du Stade Olympique de Montjuic, n'ont pas aidé leurs joueurs à retrouver le calme nécessaire dans un tel contexte. Le tacle inconsidéré de João Cancelo peut y être lié tout comme les mots entre Raphinha et l'arbitre en fin de match, qui aurait pu lui coûter également un carton rouge. Le Barça s'est tiré une balle dans le pied et le PSG a su exploiter cette situation.