Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le vendredi 04 août 2023 à 10h00
Suite à la décision défavorable du Tribunal administratif de Paris, le club de Sochaux va tout droit vers un dépôt de bilan. Ce qui attriste considérablement l'entraîneur Oswald Tanchot.
Dans l'actualité du football en France, il y a le mercato, l'approche de la reprise des championnats, les Bleues à la Coupe du Monde et Sochaux. La triste actualité du FCSM, propriété du groupe immobilier chinois Nenking qui est en grande difficulté financière. Le club avait déposé un recours en référé contre son exclusion de la Ligue 2, mais le Tribunal administratif de Paris a rejeté sa demande. Ce qui fait que les dirigeants sochaliens ne pourront pas repasser devant la DNCG et relègue officiellement l'institution montbéliarde en National 1. Pour le moment. Car cela pourrait être pire.
Romain Peugeot , l'arrière-petit-fils du fondateur du club et dirigeant sochalien qui avait réuni plusieurs millions d'euros pour essayer de garantir le futur du FCSM, a du coup renoncé à reprendre le club. Lequel risque désormais le dépôt de bilan. « Nous venons de prendre connaissance de la décision du tribunal administratif de Paris en date du 3 août 2023 qui refuse d'examiner la requête du FCSM au motif que l'urgence n'est pas démontrée, ce alors que le championnat de Ligue 2 débute ce samedi », a indiqué dans un communiqué Romain Peugeot (33 ans). Alors que la déception est « immense », le groupe d'investisseurs fédéré par Romain Peugeot « ne peut que regretter que son projet financé en totalité (...) ne soit pas pris en compte, en dépit des pièces communiquées le démontrant ».
Tanchot : « Une déconnexion totale entre ce club familial et ces gens qui viennent et pensent pouvoir agir à leur guise »
L'absence de Sochaux va profiter à Annecy qui est officiellement repêché en Ligue 2 . Tandis que le club historique du Doubs est tout proche du dépôt du bilan, cette situation provoque la détresse de l'actuel entraîneur du FCSM. « On est à l'abandon. Les salariés, la direction administrative et sportive. On n'a pas de leader, pas de président. Ils sont où ces gens-là ? », a exprimé Oswald Tanchot auprès de L'Equipe. « Il y a une déconnexion totale entre ce club familial et ces gens qui viennent et pensent pouvoir agir à leur guise. J'aimerais que les gens qui ont mis le club dans cette situation assument, poursuit le coach sochalien. Il faut l'avoir un peu dans la peau, quand même, son club. Les fonds de pension, les banques, les trucs, c'est bien. Mais il faut que les gens qui les représentent soient connectés avec le club et présents. » « Sincèrement, je suis très, très touché. J'ai mesuré l'impact du club dans la vie des gens ici. Tous les jours aux entraînements les gens venaient. Ça faisait partie de leur quotidien, il y a une vraie proximité, pas de barrières entre les gens. C'est vraiment un endroit où le football est comme je l'aime : populaire. Ça va être un grand vide », conclut Tanchot qui va se retrouver au chômage « dans une période de l'année où ce n'est pas possible ».