Guillaume Marion, Media365, publié le samedi 14 janvier 2023 à 09h05
Après une vente qui a pris du temps à se concrétiser avec John Textor, Jean-Michel Aulas est revenu sur cet épisode qui marque la fin d'un ère à Lyon, le club qu'il a construit depuis 1987.
Ce samedi soir, Jean-Michel Aulas devrait logiquement vivre une rencontre particulière. En effet, pour la première fois depuis qu'il a racheté le club en 1987, le président de Lyon assistera à un match de son équipe en n'étant plus son propriétaire (il reste actionnaire à 8 %). Car, après une vente qui a pris du temps à aboutir, l'Américain John Textor a fini par devenir le nouveau patron des Gones et sera présent pour l'occasion face à Strasbourg au Groupama Stadium (21h), un match comptant pour la 19eme journée de Ligue 1. Avant cela, interrogé sur la situation actuelle de Lyon, "JMA" s'est montré clair sur le sujet. « On a tout pour réussir et, si on n'y arrive pas, c'est que les joueurs n'en font pas assez. Il faut retrouver notre esprit combatif que je n'ai pas vu à tous les matchs, notamment à Nantes (0-0) où on s'est satisfait trop vite de la situation. Il faut que les joueurs s'imprègnent davantage des valeurs du club », a ainsi déclaré le président rhodanien.
« Un moment extrêmement fort »
Par la suite, lors d'un entretien accordé à L'Equipe, l'homme d'affaires français a donné son ressenti après cette vente du club qu'il a bâti année après année. « Affectivement, cela a été un moment extrêmement fort. Même si j'en ai pris la décision, il n'est pas facile de se défaire progressivement d'un club que j'avais pris alors qu'il était en grande difficulté, en D2, avec lequel j'ai tout vécu, et que j'ai essayé de construire, avec de grands succès sportifs, chez les pros, les féminines ou l'Académie, a notamment confié Aulas, désormais président mais plus propriétaire de Lyon. Envisager cette séparation affective, s'apprêter à quitter cette famille, est difficile, mais j'avais toujours décidé d'organiser la suite dans les meilleures conditions possibles : Pathé et IDG nous ont obligés à trouver une solution, ce qui m'a aidé à franchir le pas. Face à cette obligation, je n'ai de cesse de réussir une sortie progressive maîtrisée, en faisant en sorte que ceux qui travaillent et ont tout construit puissent être pérennes. »