L'OL du mieux sur le terrain, moins en coulisses

L'OL du mieux sur le terrain, moins en coulisses ©Icon Sport, Media365

Clément Pédron, Media365, publié le dimanche 22 décembre 2024 à 19h07

Passé non loin de la relégation la saison dernière avant une remontée fantastique en deuxième partie d'exercice, l'Olympique Lyonnais a retrouvé un peu de stabilité. Néanmoins, son mode de fonctionnement dans la multipropriété du propriétaire/président John Textor se heurte aux exigences de la DNCG qui a prononcé à son encontre une rétrogradation à titre conservatoire.

On dirait bien que le passé est en train de rattraper l'Olympique Lyonnais. On se souvient l'année dernière, le club rhodanien était passé tout près du précipice après avoir souvent flirté avec la dernière place du classement avant de renaitre de ses cendres grâce à l'investissement de son propriétaire et à un mercato réussi, sous l'impulsion d'un entraîneur très pédagogue. L'opération remontée était une telle réussite qu'elle a permis aux Rhodaniens d'accrocher une place inespérée en Ligue Europa en fin de saison.

À l'inter-saison, l'OL a poursuivi son marché en achetant pour plusieurs millions d'euros comme Niakhaté (32 millions d'euros), Mangala (24 millions d'euros) ou encore Mikautadze (19 millions d'euros) pour ne citer qu'eux. Sur le terrain, les Gones n'affichent plus le même visage que l'an passé évidemment. Ils figurent au cinquième rang certes à douze points du Paris Saint-Germain mais surtout à cinq unités de l'Olympique de Marseille, le dauphin.

La confrontation DNCG / Textor

Plus que le rectangle vert, c'est surtout dans les coulisses que cela s'agite un peu. En effet, comme n'importe quel autre club de Ligue 1, l'OL est passé devant la DNCG, le gendarme financier. Et en dépit de l'optimisme de John Textor à la sortie de son audition, l'instance n'a pas été clémente et a prononcé plusieurs mesures : interdiction de recrutement et un encadrement de la masse salariale en vue du prochain mercato hivernal. Et surtout, une rétrogradation à titre conservatoire en fin de saison si sa situation financière ne s'améliore pas. Avec une dette financière estimée à 505,1 millions d'euros, l'OL est dans de beaux draps mais John Textor n'a jamais semblé être inquiet par la situation, lui qui regarde à l'échelle de sa multipropriété (Botafogo, Molenbeek et ses parts dans Crystal Palace).

Alors que le gendarme financier attendait des garanties, Eagle Group a de son côté proposé son plan pour satisfaire aux exigences de la DNCG parmi lesquelles : 75 M€ d'apports d'ici à la fin de l'année grâce à la cession de joueurs des clubs de la holding et sous la forme de capitaux. Vente des parts de Crystal Palace (Textor aurait présenté des offres fermes à la DNCG) pour rapporter la moitié de ces 75 M€. Apport de 100 M€ de la holding en début d'année prochaine et une manne supplémentaire issue du mercato d'hiver. Pour John Textor, aucune raison de s'inquiéter donc...

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