Mathieu Warnier, Media365 : publié le samedi 24 février 2024 à 17h10
En raison d'un arrêté pris par le ministre de l'Intérieur ce vendredi, les supporters de Montpellier ne sont pas autorisés à faire le déplacement à Marseille ce dimanche pour assister à l'affiche de clôture de la 23eme journée de Ligue 1, disputée sur la pelouse de l'Orange Vélodrome.
Le parcage visiteurs de l'Orange Vélodrome va sonner creux ce dimanche. En effet, alors que l'Olympique de Marseille va recevoir Montpellier lors du match de clôture de la 23eme journée de Ligue 1, les supporters du club héraultais ne pourront pas faire le déplacement dans les Bouches-du-Rhône. Encore une fois, il s'agit d'une interdiction de déplacement décidée par le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin au travers d'un arrêté publié ce vendredi dans le Journal Officiel. Pour justifier cette décision, le locataire de la Place Beauvau assure qu'il y a « un risque réel et sérieux d'affrontement entre les supporters des deux clubs » en marge de la rencontre alors que « les forces de l'ordre sont fortement mobilisées pour faire face à la menace terroriste ». Il est également rappelé qu'il y a eu des précédents de violences en marge des déplacements du club montpelliérain, qui sont « fréquemment sources de troubles à l'ordre public du fait du comportement violent de certains supporters ou d'individus se prévalant de la qualité de supporter de cette équipe ». Il y a notamment eu un caillassage en règle du bus des supporters brestois en novembre dernier.
Plusieurs précédents viennent justifier cette décision
A cela viennent s'ajouter « les troubles à l'ordre public et les comportements violents des supporters marseillais à l'occasion des rencontres entre l'OM et un club visiteur avec lequel il existe une rivalité particulière » et cela « malgré la mise en œuvre de mesures d'encadrement des déplacements des supporters par la préfète de police des Bouches-du-Rhône ». En effet, il est question des incidents qui ont émaillé la rencontre entre le club phocéen et Montpellier en mars 2023 quand le bus transportant des supporters héraultais avait subi des tirs « de projectiles de la part de leurs homologues marseillais, causant une rixe et nécessitant une intervention des forces de l'ordre dont l'un des membres a été blessé ». Le ministre de l'Intérieur doit également garder en mémoire les graves incidents qui ont marqué l'approche du match entre Marseille et Lyon initialement prévu le 29 octobre dernier et qui avait été reporté après une attaque contre le bus des Gones. L'image de l'entraîneur de l'OL à l'époque Fabio Grosso avec le visage en sang avait fait le tour du monde.