Rédaction Media365, publié le dimanche 09 janvier 2022 à 22h40
Thilo Kehrer a égalisé dans le dernier quart d'heure pour le PSG, sur le terrain de l'OL dimanche (1-1, 20eme journée de Ligue 1).
Il y a quelques semaines encore, cette enceinte majestueuse de Décines était pleine à craquer lorsqu'elle plongeait dans le chaos. C'est dans cette agitation que 2021 s'est terminée. Une nouvelle vague de Covid est passée par là, 2022 commence avec des tribunes clairsemées. Dans cette période sombre, il fallait espérer que ce Lyon-PSG diffuse un rayon de lumière sur l'Hexagone. Cette saison le mérite bien. Parce qu'elle a réservé les plus belles batailles du championnat dans son ère récente, l'affiche avait de l'allure. Elle a globalement tenu ses promesses. Par son contenu, son intensité, son indécision.
La première curiosité du soir consistait à découvrir deux onze de départ amputés de plusieurs titulaires en puissance. Car outre le Covid et les aléas de l'infirmerie, le lever de rideau de la CAN contribuait aussi à amoindrir des effectifs déjà décimés. Messi, Neymar, Donnarumma, Di Maria, Hakimi ou encore Gueye manquaient à l'appel côté parisien. Toko-Ekambi, Slimani, Kadewere, Denayer ou Diomandé étaient absents dans les rangs lyonnais.
L'OL frappe d'entrée de jeu
La photographie du match a rapidement planté le décor. Articulé en 3-4-2-1, l'OL a imposé son jeu dans la bataille du milieu face à un PSG prêt à exploser sur des phases de transition dès la récupération du ballon, avec la verticalité de l'intenable Mbappé, habitué à martyriser les défenses lyonnaises chaque année. Mbappé a bien été électrique à chacune de ses prises de balle, mais dans ce rapport de force, ce sont les Gones qui ont le premier mot. En grande difficulté dans la gestion de la profondeur, les Parisiens ont été sauvés par Navas sur une première alerte d'Aouar (6e), pas sur la seconde, où le tir croisé et millimétré de Paqueta ne lui a laissé aucune chance (1-0, 8e).
Un nouveau match a alors commencé pour le PSG, contraint de passer la seconde. Bloqué par la densité du bloc lyonnais, Paris a alors utilisé l'alternative des frappes lointaines pour refaire surface, mais Lopes a été impeccable sur un missile de Paredes (21e) ou un tir dangereux de Marquinhos (24e). Mbappé, lui, a continué à tenter, encore et encore. Par le dribble, par les décrochages, par l'attaque de la profondeur. Sans fioriture. Le champion du monde aurait pu et dû égaliser si sa frappe en angle fermé devant une forêt de jambes ne s'était pas écrasée sur le montant juste avant la mi-temps (45e).
Entre deux eaux, l'OL était timoré entre l'idée d'attaquer encore pour faire le break ou la nécessité de fermer les vannes. D'autant que les Parisiens ont abordé la seconde période de la même façon qu'ils avaient terminé la première, avec un bloc haut et une bonne utilisation des couloirs. Une approche censée valoriser Mauro Icardi, qui a manqué de précision (55e), ou de conviction (65e). L'odeur du chaos s'est accentuée, et Keylor Navas a évité le pire pour les Parisiens en s'interposant sur une frappe de Dembélé après un contre bien mené par les Gones (58e).
Mbappé malchanceux contre sa proie favorite
Reste que la pression parisienne s'est encore accentuée. Et si Mbappé a fait son premier mauvais choix du match en terminant mal une énorme opportunité (72e), Thilo Kehrer, entré en jeu, s'est mué en sauveur en déclenchant une reprise victorieuse pour le but de l'égalisation (76e). Et l'histoire de ce match retiendra que Kylian Mbappé n'a pas eu sa réussite habituelle face à sa proie favorite en France. Le numéro 7 parisien a touché du bois pour la seconde fois de la soirée sur un coup franc enroulé depuis l'angle de la surface (82e). Une dernière fulgurance dans ce choc intense, dont le niveau de jeu a tranché avec l'atmosphère morne d'un stade vide. Le PSG évite donc le pire. Dans son mode opératoire habituel : au forceps, sur le fil. Ce n'était qu'un premier col. Les sommets européens arriveront vite.