Haise revient sur le surmenage vécu à Lens

Haise revient sur le surmenage vécu à Lens ©Icon Sport, Media365
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Axel Allag, Media365, publié le mardi 19 novembre 2024 à 09h14

Désormais sur le banc de l'OGC Nice, Franck Haise a vécu une dernière saison compliquée au RC Lens, abandonnant en janvier un poste de manager général trop compliqué à gérer.

Franck Haise a songé à faire une pause la saison passée. A la tête du RC Lens, il avait accepté un poste de manager général en octobre 2022 mais la charge mentale imposée par la fonction était trop forte pour le technicien qui, si il a valorisé l'aspect intéressant de la fonction "pour avoir un regard transversal sur un club", s'est aussi retrouvé surmené. "Vous faites des nuits de plus en plus compliquées, vous sentez que vous n'avez pas bien récupéré et, quand vous vous levez le matin, l'énergie que vous avez, ce n'est pas celle que vous avez habituellement", a synthétisé l'ancien coach des Sang et Or ce mardi dans les colonnes de L'Equipe, se devant donc de mettre l'énergie au bon endroit "parce que le réservoir, il était à moitié vide".

"Entraîner, je n'aurais pas arrêté du jour au lendemain, j'aurais arrêté à la fin de la saison"

Sa décision d'arrêter le poste de manager général du RC Lens a donc fini par arriver, fatalement. "Je faisais beaucoup moins mes balades, beaucoup moins de reconnexions à la nature, je zappais même le yoga alors que ça me faisait du bien. Entre décembre et début janvier, j'ai su qu'il fallait que je prenne une décision. Parce que je suis arrivé en vacances vraiment fatigué", a relaté un Haise dont la masterclass au centre de la recherche de la DTN en janvier sur la gestion du stress chez les managers a aussi accéléré le processus de décision.

Haise reprend ses petites routines à Nice et comprend Klopp

"Entraîner, je n'aurais pas arrêté du jour au lendemain, j'aurais arrêté à la fin de la saison. Il y avait encore cinq mois. Je me suis dit, ça va être long, cinq mois...", a continué un Haise vraiment soulagé par sa décision qui a engendré un regain d'énergie net pour la seconde partie de saison. Adepte de petites routines, il n'hésite plus, désormais, à faire "un peu de posture, un peu d'étirements, un peu de mobilisation, ou un peu de renfo" à Nice, ou à partir à 15 heures du centre d'entraînement, quitte à travailler encore chez lui.

Eu égard aux cadences infernales imposées par le calendrier, il n'a pu que très bien comprendre, à son échelle, la décision de Jürgen Klopp de quitter les Reds de Liverpool après 9 ans dans l'élite du football anglais et européen. "Vingt ans au très haut niveau, c'est exceptionnel. Je suis admiratif. En plus, plus les années avancent, plus la charge extérieure, pas uniquement médiatique, augmente. Il valait mieux entraîner il y a vingt ans, malgré tout. Qu'est-ce que ce sera dans dix ans ? Je ne sais pas", s'est-il interrogé.

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