Des interdictions de stade pour homophobie

Des interdictions de stade pour homophobie©Panoramic, Media365

Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 10 juillet 2023 à 13h33

Alors qu'un plan national pour l'égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ doit être dévoilé, des interdictions de stade pourront être prononcées en cas de poursuites pour des propos ou des actes homophobes.

Interrogée par Le Parisien, Isabelle Lonvis-Rome, la ministre déléguée en charge de l'Égalité femmes-hommes et de la Diversité, a évoqué certaines des mesures qui vont être mises en place dans le cadre du plan national pour l'égalité, contre la haine et les discriminations anti-LGBT+ dévoilé ce lundi. Notamment dans le milieu sportif. "Il faudrait aussi que les personnes LGBT + se sentent bien dans tous les lieux de l'espace public", explique l'ancienne magistrate, qui fait notamment référence "aux stades. Trop souvent, on observe des banderoles homophobes, on entend des slogans, des chants. Ils constituent des délits ! C'est pourquoi nous prévoyons l'interdiction de stade comme peine complémentaire de principe prononcée par le juge quand il y aura des poursuites pour propos ou actes à caractère homophobe."


Des banderoles ou des chants homophobes qu'on retrouve surtout dans les stades de football, comme en janvier dernier à Montpellier, où les supporters héraultais avaient affiché plusieurs banderoles à caractère homophobe à destination de leurs joueurs lors de la réception de Nantes à La Mosson (0-3). " Condamnation la plus ferme de ces images, de ces mots, de ces actes homophobes qui doivent disparaître des enceintes du football et du sport. Leurs auteurs doivent être identifiés, sanctionnés et tenus durablement à l'écart de nos stades", avait écrit sur Twitter Amélie Oudéa-Castéra, la ministre des Sports, qui avait également demandé des sanctions contre les joueurs ayant refusé d'arborer le maillot arc-en-ciel dans le cadre de l'opération de lutte contre l'homophobie en mai. Ce nouveau plan parviendra-t-il à faire évoluer les choses ? Pas forcément à en croire le coprésident de SOS Homophobie. "Le plan précédent comprenait déjà des mesures de formation et elles n'avaient pas été mises en œuvre, constate Joël Deumier. Il serait intéressant qu'on puisse avoir une évaluation de ce qui a été déjà fait."

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