Paul Rouget, Media365 : publié le lundi 06 novembre 2023 à 08h58
Véronique Rabiot, mère du milieu de terrain français de la Juventus Adrien Rabiot, tacle les médias français, qu'elle taxe notamment de misogynie.
Véronique Rabiot en veut toujours aux médias français. Dans un entretien accordé à La Gazzetta dello Sport, la mère du milieu de terrain de la Juventus, qui est également son agent, s'en prend aux médias de son pays, qu'elle accuse de misogynie. "Je ne pense pas que le père de Messi se soit fait critiquer parce qu'il s'occupait de son fils. Celui de Neymar non plus. C'est un problème lié aux médias français. J'accompagne Adrien à l'entraînement depuis qu'il a 6 ans. Je l'ai fait au PSG quand il avait 17 ans car il n'avait pas le permis de conduire", rappelle celle qui s'est longtemps occupée seule de son fils, dont le père, qui était atteint depuis douze ans d'un locked-in syndrome, un état neurologique paralysant, est décédé en janvier 2019, quelques mois avant son départ du PSG.
"Aujourd'hui, heureusement, il y a beaucoup plus de femmes dans le football"
"J'ai toujours été traitée avec respect par mes interlocuteurs, à commencer par le président Nasser Al-Khelaïfi et Carlo Ancelotti, que j'ai rencontré trois fois lorsqu'Adrien était mineur, poursuit-elle. Je ne peux pas en dire autant de certains médias et de certaines personnalités, qui ne conçoivent pas qu'une femme, qui est d'ailleurs une mère, soit comme un père qui gère la carrière de son fils. Aujourd'hui, heureusement, il y a beaucoup plus de femmes dans le football, à la télévision, comme agents ou arbitres." Véronique Rabiot, au cœur d'une polémique lors de l'élimination des Bleus au dernier Euro, en raison de discussions tendues en tribunes avec la famille de Paul Pogba et celle de Kylian Mbappé, avait déjà expliqué à l'époque qu'il est "compliqué pour une femme de se faire accepter dans le milieu du football, les hommes n'aiment pas qu'on joue sur leur terrain. Je n'ai pas eu d'autres motivations que la réussite d'Adrien. Je n'ai pas recherché la lumière, je n'ai pas besoin de cette notoriété. Quand on me dit que je suis un personnage public, ça n'a pas de sens. Je préfère rester dans l'ombre", confiait-elle ainsi à Ouest-France.