Espagne : Les anecdotes troublantes sur l'ex-sélectionneur des féminines

A lire aussi

Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 12 janvier 2024 à 18h40

Proche de l'ex-président de la Fédération espagnole, Jorge Vilda, l'ancien sélectionneur des championnes du monde, avait d'étonnantes pratiques, comme l'a confié Jennifer Hermoso, la joueuse embrassée de force par Luis Rubalies lors de la finale.

Après le scandale du baiser forcé de Luis Rubiales à Jennifer Hermoso, qui a coûté sa place au président de la Fédération espagnole, ensuite suspendu de toute activité liée au football par la FIFA, Jorge Vilda, le sélectionneur des championnes du monde, proche de Rubiales, avait aussi pris la porte. Un coach qui aurait pu quitter son poste avant, puisque certaines joueuses lui reprochaient ses méthodes et s'étaient mises en retrait de la sélection en 2022 pour réclamer son départ. Et il avait aussi dérapé lors de cette même finale, attrapant la poitrine d'une membre de son staff sur le but vainqueur d'Olga Carmona. Et celui qui avait demandé aux proches d'Hermoso de participer à la vidéo d'excuses de son président, ce qu'elle a refusé de faire, avait effectivement de drôles de méthodes lors des rassemblements, comme l'a confié la joueuse de la Roja dans une interview accordée à l'émission Planeta Calleja de la TVE.

"Quand nous allions dormir..."

"Quand nous allions dormir, nous devions laisser la porte ouverte et attendre qu'il entre le soir pour nous parler. Il disait que c'était le seul moment où il pouvait nous parler personnellement. Entre la première porte et la dernière porte, parfois certaines joueuses s'endormaient", a ainsi raconté Hermoso. Une étonnante habitude déjà décrite en 2021 par la journaliste Danae Boronat dans son livre « No las llames chicas, llámalas futbolistas » (« Ne les appelez pas des filles, appelez-les des footballeurs »). "Il nous traitait comme des enfants, alors que certaines d'entre nous avaient presque son âge. C'était très compliqué parce qu'il était très autoritaire, au point qu'il passait dans les chambres la nuit pour voir si nous étions là à 23 heures", pouvait-on y lire. Il a depuis été remplacé par Montserrat Tomé, la première femme nommée à la tête de l'équipe féminine espagnole.

Vos réactions doivent respecter nos CGU.