Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 16 mars 2023 à 17h50
La FIFPro a reçu on octobre dernier une lettre signée par 150 joueuses internationales qui demandent à la FIFA une égalité pécuniaire entre les Coupes du Monde masculines et féminines.
On le sait, les femmes s'affirment ces derniers temps . Elles veulent être traitées dignement et plusieurs nations se sont rebellées. Il y a évidemment eu l'équipe de France où plusieurs éléments ont mené une fronde contre la sélectionneuse Corinne Diacre pour plusieurs raisons et ont fini par avoir « la peau » de l'ancienne défenseuse. En Espagne , 15 joueuses avaient claqué la porte en septembre dernier en raison de différends avec le sélectionneur tandis que des joueuses canadiennes avaient fait grève pour dénoncer le manque de considération de leur Fédération par rapport à l'équipe masculine. Elles comptaient-là imiter les Américaines, premières à obtenir un salaire semblable et des primes strictement égalitaires avec leurs homologues masculins en mai 2022.
Des négociations actuellement en cours avec la FIFA au nom de ces joueuses
On apprend maintenant qu'à quelques mois de la Coupe du Monde en Australie et en Nouvelle-Zélande (du 20 juillet au 20 août), 150 joueuses demandent la parité financière. « Nous pouvons confirmer une lettre reçue par la FIFA en octobre, signée par 150 joueuses internationales de tous les continents. Ces joueuses demandent des conditions (financières) équitables avant la Coupe du Monde féminine 2023 », a indiqué la FIFPro, la Fédération Internationale des Associations de Footballeurs Professionnels.
Alors que les noms de ces 150 femmes sont demeurés anonymes selon Sky Sports, cette information ne sera pas commentée par la FIFPro, précisant quand même que « des négociations étaient actuellement en cours avec la FIFA au nom de ces joueuses ». La dotation pour le Mondial masculin disputé au Qatar durant le dernier automne était de 440 millions de dollars, soit environ 424 millions d'euros. Celle pour la dernière Coupe du Monde féminine disputée en 2019 s'élevait à environ 30 millions de dollars, soit 15 fois moins. Sacrée contre la France aux tirs au but, l'Argentine avait empoché 42 millions de dollars en décembre dernier, tandis que les Etats-Unis avaient raflé 4 millions de dollars il y a 4 ans quand elles avaient remporté la compétition.
Jeudi dans la soirée, le président de la FIFA Gianni Infantino a finalement annoncé que le prize money du Mondial féminin s'élèvera à 150 millions de dollars, soit plus de 140 millions d'euros. C'est « trois fois plus qu'en 2019 et dix fois plus qu'en 2015 », a souligné la Fédération internationale.