Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 15 octobre 2024 à 22h45
C'était l'idée générale du soir dans les rangs français : la situation ne s'est évidemment pas décantée mardi soir, mais auparavant.
Les sentiments étaient contrastés mardi soir chez les Espoirs, même si la satisfaction de la qualification pour l'Euro prévalait inévitablement en dépit de la défaite pour conclure face à l'Autriche (1-2) à Nancy. "C'était l'objectif, donc on est très heureux", résume d'abord le sélectionneur Gérald Baticle (pour L'Equipe). Cette qualification valide un beau parcours, si on l'a c'est qu'il y a eu des victoires avant, donc c'est mérité et c'est l'essentiel." "C'est la petite note positive de la soirée" pour Johann Lepenant, une réaction qui semble un peu disproportionnée de la part du milieu nantais mais celui-ci était encore très chaud et logiquement déçu de son match.
Kalimuendo : "On se devait de faire beaucoup mieux"
"On devra élever notre intensité et faire mieux sur plusieurs points afin d'arriver à l'Euro avec de bonnes ambitions", conclut le joueur prêté par l'Olympique Lyonnais. Arnaud Kalimuendo, buteur en fin de match pour sauver l'honneur des Bleuets, avait lui aussi bien du mal à sourire : "L'équipe de France doit jouer chaque édition de l'Euro, on va retenir quand même la qualification mais on se devait de faire beaucoup mieux, en plus à domicile." Les Français sont qualifiés parmi les trois meilleurs deuxièmes, ce qui leur permet donc de valider leur ticket même s'ils laissent la première place à la Slovénie.
Un nul aurait assuré ce leadership final aux Bleuets, et Baticle ne se fait pas plus conciliant dans l'analyse stricte de cette rencontre : "On veut gagner, il manque quelque chose dans la manière qu'on souhaitait. Il faut une meilleure animation offensive et plus de solidité défensive pour contenir l'adversaire, dans un premier temps, puis le battre. On s'est jetés à la fin, on s'est un peu désorganisés et nous sommes revenus en score en se jetant à l'abordage. On n'a pas su concrétiser et appuyer fortement quand on avait la mainmise sur le ballon et le match." Pour le successeur de Thierry Henry, autre ancien attaquant qui vivra donc normalement sa première phase finale à l'été 2025 en Slovaquie, c'était une question de mental et de cette vraie incapacité à se lâcher : "On a beau tout faire pour sortir de l'enjeu, ça met un certain poids. C'était mieux après la pause, mais on doit évidemment construire notre match d'une autre manière. En face, ils étaient vaillants et libérés."