Fabien Le Floc'h, Media365 : publié le mardi 06 août 2024 à 10h27
Après un début de tournoi difficile, Jean-Philippe Mateta a marqué trois fois lors des deux derniers matchs avec les Bleus, qualifiés depuis lundi soir pour la finale olympique.
40 ans après le sacre de Los Angeles, l'équipe de France aura l'opportunité de remporter un deuxième titre olympique vendredi au Parc des Princes face à l'Espagne (18 heures). Et c'est un peu grâce à Jean-Philippe Mateta, auteur d'un doublé face à l'Egypte lundi soir avec les Bleus au Groupama Stadium (3-1). Bien servi par Olise, l'attaquant de Crystal Palace a d'abord égalisé alors que les Français étaient au bord de l'élimination (83eme) avant de marquer le deuxième but de la tête lors de la prolongation (99eme) pour faire chavirer l'enceinte lyonnaise dans la folie.
Un début de tournoi compliqué
Une belle revanche pour l'éphémère joueur de l'Olympique lyonnais, qui n'aura disputé que deux matchs sous les couleurs de l'OL, après son arrivée en provenance de Châteauroux à la fin de l'été 2016. Loin d'être le premier choix de Thierry Henry pour disputer ce tournoi olympique, Mateta ne serait certainement pas là si le sélectionneur français n'avait pas enchaîné les « rejets », comme ceux de Kylian Mbappé et d'Antoine Griezmann, pour ne citer qu'eux. Le buteur de 27 ans est pourtant bien à l'heure actuelle le roi des « fous », l'affectueux surnom donné par Thierry Henry à ses joueurs.
Henry n'est d'ailleurs pas étranger au retour en grâce de Jean-Philippe Mateta. Devant le manque de réussite de son attaquant lors des deux premiers matchs du tournoi, le sélectionneur avait choisi de lui faire démarrer, brassard au bras, le troisième match de la phase de poules avec les « coiffeurs », contre la Nouvelle-Zélande (3-0). Mateta a marqué ce jour-là et a repris confiance, inscrivant ensuite l'unique but des Bleus en quarts de finale contre l'Argentine (1-0). « C'était voulu de ne pas le faire tourner, qu'il reprenne confiance, avait alors expliqué Henry. Il aurait pu mettre des buts avant, mais il les a mis au bon moment. » L'entraîneur français a visiblement bien fait d'insister.