Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 17 novembre 2024 à 11h28
Encore absent du rassemblement des Bleus, le capitaine tricolore Kylian Mbappé, bien affecté mentalement d'après Didier Deschamps, n'est "pas une machine" pour le champion du monde 1998 Bixente Lizarazu, qui estime que l'attaquant du Real Madrid doit parler de son mal-être.
Dimanche soir à San Siro, où il avait inscrit il y a trois ans le but vainqueur face à l'Espagne en finale de la Ligue des nations, Kylian Mbappé va manquer son quatrième match consécutif en équipe de France. Présent lors du rassemblement de septembre, l'ancien Parisien a d'abord raté celui d'octobre, lui qui avait été laissé à la disposition du Real Madrid après une blessure mais a fait polémique avec sa fameuse virée à Stockholm.
Et Didier Deschamps a décidé de ne pas le retenir pour les deux derniers matchs des Bleus de l'année, jeudi dernier contre Israël et donc dimanche soir en Italie, toujours en Ligue des nations. Après le triste match nul face aux Israéliens (0-0), le sélectionneur tricolore, relancé par son ancien coéquipier chez les Bleus Bixente Lizarazu sur TF1, avait reconnu que Mbappé, en difficulté dans la capitale espagnole malgré 8 buts en 17 rencontres toutes compétitions confondues, dont 3 sur penalty, mais aucun lors des quatre derniers matchs du club merengue, avait été bien touché mentalement durant cette période "difficile".
"Kylian n'est plus le joueur redouté qu'on a connu"
"En reconnaissant que Kylian Mbappé était actuellement affecté sur le plan mental, Didier Deschamps nous rappelle qu'aucun athlète de haut niveau n'est une machine et que les conséquences peuvent être importantes. Factuellement, Kylian n'est plus le joueur redouté qu'on a connu, qui faisait peur aux défenseurs du monde entier, qui savait être décisif dans les grands matchs", rappelle Lizarazu dans L'Equipe, ajoutant que "le fait qu'il se soit montré réticent à venir en équipe de France lors du rassemblement d'octobre était un signal d'alerte. Aujourd'hui, je me demande dans quelle mesure son mental est touché et s'il a autant de plaisir à jouer au foot."
Et le champion du monde 1998 de rappeler que si le Bondynois "a toujours construit une image de Superman à la Cristiano Ronaldo", il n'est pas infaillible. Et "il faut bien comprendre que la performance est toujours liée à un état émotionnel et psychologique. Chacun doit trouver sa méthode, mais il est parfois important d'en parler avec des gens de confiance ou avec un psychologue."