Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 18 novembre 2024 à 19h49
Critiquée à bien des égards, la nouvelle formule de la Coupe du monde permet au moins à des invités originaux d'éclore.
Il y aura une collectivité d'outre-mer française au barrage intercontinental du Mondial (au minimum) en mars 2026. C'est l'immense enseignement du deuxième tour dans la zone Océanie, qui s'est achevé lundi matin, puisque la Nouvelle-Calédonie et Tahiti (la plus grande île de Polynésie) s'affronteront d'abord en mars 2025 en demies du Final Four (troisième tour). Celui-ci se tiendra en Nouvelle-Zélande et est promis au pays hôte qui, au-delà d'organiser, est bien au-dessus des autres sélections de cette région du monde, celle-ci étant délestée de l'Australie qui a rejoint la zone Asie depuis 2006.
Garcia : "La Calédonie, ce sont nos frères. Ce sera beau et immanquable"
Mais si les Néo-Zélandais, qui affronteront eux les Fidji en demies et avaient battu Tahiti 3-0 en octobre (puis 8-1 face à Vanuatu et 8-0 contre les Samoa en ce mois de novembre), obtiennent bien leur première qualification directe de l'histoire - phase finale à 48 équipes oblige - après avoir dû passer par un barrage en 1982 puis 2010, le finaliste battu rejoindra donc l'ultime barrage intercontinental à six équipes. Il s'agira alors d'un nouveau parcours du combattant, avec un Final Four excluant cette fois parmi les qualifiés les deux meilleures formations au classement FIFA, qui iront directement vers les deux finales (où elles affronteront donc les deux vainqueurs des demi-finales) qui distribueront les deux billets. Ce ne sera assurément pas le cas de la Nouvelle-Calédonie ou de Tahiti, mais peu importe.
Les Néo-Calédoniens, après deux victoires face à la Papouasie-Nouvelle-Guinée (3-1) et les îles Salomon (3-2), ont eu l'excellente idée d'accrocher le nul contre les Fidji (1-1, en Papouasie-Nouvelle-Guinée) pour conclure, ce qui leur permet de terminer premiers de leur groupe et ainsi d'éviter la Nouvelle-Zélande et l'élimination dès les demies du prochain Final Four. A l'inverse, Tahiti a terminé avec les succès qu'il fallait contre les Samoa (3-0) et Vanuatu (2-0) pour prendre la deuxième place derrière la Nouvelle-Zélande - où avait déjà lieu ces deux dernières journées du groupe B. Le coach Samuel Garcia peut rire gaiement : "Mes joueurs m'ont dit qu'on allait habiter dans ce pays, à force d'y revenir. La Calédonie, ce sont nos frères. On parle français et on a de grandes affinités, il y a beaucoup de joueurs calédoniens qui viennent jouer chez nous. En plus de ça, ma femme est calédonienne. On a beaucoup de respect pour le peuple kanak et ce qu'ils produisent. Ce match sera vraiment beau et immanquable." Rendez-vous dans trois mois !