Jean Canesse, Media365, publié le jeudi 19 décembre 2024 à 11h07
Pour les deux ans de la finale Argentine-France (3-3, tab : 4-2), au Mondial 2022, le gardien de l'Albiceleste Emiliano Martinez a remis une pièce dans le jukebox.
Date incongrue, à la mi-décembre, révélatrice d'un Mondial pas comme les autres organisé au Qatar, ce 18 décembre 2022 restera comme un moment historique dans l'histoire de l'équipe de France et dans celle de l'Argentine. Pour Emiliano Martinez comme pour Randal Kolo Muani, aussi, cet ultime match ayant précédé le sacre argentin fera forcément office d'instant majeur au sein de leur carrière. Le fait de jeu est quasiment entré dans la légende, déjà, avec un gardien argentin qui stoppe le tir puissant de l'attaquant français lors des ultimes secondes de la prolongation, alors que le score est de 3-3.
Le récit est bien ficelé, donc, mais pour autant, le geste salvateur n'aurait pas été si compliqué à réaliser à en croire le principal intéressé. "Je jure que j'ai sauvé de bien meilleurs ballons que ça", a notamment affirmé Martinez lors d'une vidéo publiée jeudi par la Fédération argentine de football, à l'occasion des deux ans de la finale. Rieur, toujours évidemment provocateur, à côté de certains partenaires de sélection, le portier d'Aston Villa en a dit plus sur cette intervention : "Sur celui-ci, j'ai fermé les yeux et j'ai dit 's'il vous plaît, qu'il me tire en pleine face'. Ne pas faire confiance à la défense m'a laissé prêt. Quand il mange Ota (Nicolas Otamendi, ndlr), je me tenais face à lui et en diagonale. Le ballon était en train de redescendre et c'est pour cela que j'ai levé les bras, car normalement un gardien les pose."
"Une équipe a-t-elle remporté deux Mondiaux d'affilée ?"
Préférant minimiser l'effort de son adversaire et ainsi le sien, le dernier rempart de l'Albiceleste a rappelé les antagonismes qui existent entre les deux sélections depuis deux ans. L'an passé, juste avant le premier anniversaire de cette finale, Martinez s'était déjà moqué du raté d'Aurélien Tchouaméni, celui qui avait probablement condamné les Bleus lors de la séance des tirs au but. "Regardez-moi la tête de ce gamin, dites-moi qu'il n'est pas nerveux, avait-il déclaré sur la plateforme Star+. J'ai vu depuis mon but qu'il était mort."
Outre ces habituelles railleries, Emiliano Martinez a aussi évoqué son avenir sportif. Et celui qui a remporté une Coupe du monde, donc, mais aussi deux Copa America avec l'Argentine a d'ores et déjà annoncé qu'il arrêterait en cas de deuxième sacre mondial avec sa sélection. "Y a-t-il une équipe qui a remporté deux Coupes du monde d'affilée ?", a-t-il questionné, pour justifier son choix, sans avoir eu vent, peut-être, des exploits de l'Italie (1934-1938) et du Brésil (1958-1062) dans ce domaine. Toujours est-il que ce serait une façon assurément différente d'entrer dans la mémoire.