Val-de-Marne : 30 ans de suspension pour un joueur de Champigny ayant agressé un arbitre

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le samedi 16 mars 2024 à 17h16

La décision est spectaculaire, mais ce n'est presque pas ce qui dérange le plus le président du district, tant la situation générale est mauvaise.

Le 28 janvier, un joueur de Champigny, dans le Val-de-Marne, frappait l'arbitre M. Daghane et son assistant à l'issue du match dont il avait été expulsé à la 80e minute (après deux cartons jaunes). Il a écopé la semaine dernière de 30 ans ferme de suspension, une sanction record, d'après les informations d'abord communiquées à nos confrères de So Foot par Henri Baqué, membre de la commission de discipline du district départemental (et élu au comité directeur). L'intéressé n'avait aucun antécédent, mais "cette sanction est un exemple" : "Le district du Val-de-Marne a la main ferme pour lutter contre la violence dans le football."

Turck : "Il se passe tellement de choses... On doit tous réagir"

On parle bien là d'un match de niveau départemental entre les réserves d'Ormesson et Champigny (2-0), au sein de la deuxième division de district qui est presque le plus bas échelon possible, en l'occurrence la dixième division sur douze dans le Val-de-Marne (après les cinq divisions nationales et les trois divisions régionales). L'identité du joueur, pour le moment, n'a pas été révélée.

Le président du district, Denis Turck, confirme et se fiche d'être "au-dessus des barèmes" (pour Le Parisien) : "On se devait de marquer le coup. Chez nous, dans le Val-de-Marne, on se veut exemplaires pour lutter contre toutes les formes de violence. Si la base, c'est-à-dire nous les districts, n'intervenons pas fermement, ce n'est pas la Ligue de Paris et la Fédération qui vont le faire. On espère qu'on servira d'exemple. Il se passe tellement de choses en ce moment... On doit tous réagir. Ce sont des faits quand même rares, car les joueurs savent que les sanctions seront très fortes pour des incidents sur le terrain. Ça, on sait gérer et sanctionner." Le dirigeant se dit ainsi encore plus inquiet des "incidents derrière la main courante" et du "problème des parents" : "A part le huis clos, mais qui n'est possible que lorsque le stade a un seul accès, on n'a pas encore pu trouver d'autres solutions."

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