Dans les Vosges, l'auteur d'un coup de tête sur un arbitre suspendu jusqu'en... 2041

Thomas Siniecki, Media365 : publié le vendredi 10 novembre 2023 à 21h33

Prononcer 18 ans de suspension, voilà qui fera peut-être enfin réfléchir à deux fois ceux qui, de toute façon, n'ont pas grand-chose à faire sur des terrains.

Un footballeur amateur du Thillot, dans les Vosges, vient d'écoper de 18 ans de suspension - soit jusqu'en 2041 - pour avoir asséné un coup de tête à un arbitre après un carton rouge lors d'un match de Coupe en septembre, tout en proférant des menaces (informations relayées par Vosges Matin). L'officiel s'était ensuite vu prescrire une semaine d'ITT (interruption temporaire de travail). Ce n'est pas le premier acte du genre dans ce club, décidément dans l'oeil du cyclone : une altercation avec un arbitre et des adversaires en championnat (au plus bas niveau départemental) avait abouti récemment, en fin de saison dernière, à trois suspensions de sept ans, deux ans et un an.

Le Thillot "profondément troublé" : "C'est inadmissible, nous présentons nos plus sincères excuses et condamnons fermement"

Il y a près de deux mois, lors du week-end du dernier incident, le club avait longuement communiqué pour se désolidariser avec force de l'acte de son joueur : "Nous sommes profondément troublés. C'est inadmissible et ne reflète en aucun cas les valeurs que nous cherchons à promouvoir. Quelle que soit la violence du coup et le contexte de cette agression, ou même la personne à qui il est destiné, un tel acte n'a tout simplement pas sa place sur un terrain. Nous tenons à présenter nos plus sincères excuses à l'arbitre concerné, au club adverse et aux supporters. Son intégrité et son engagement dans l'arbitrage méritent tout notre respect. Nous condamnons fermement toute forme de violence dans le sport. Nous travaillons assidûment pour redorer l'image du club et pour bâtir une réputation basée sur le fair-play, le respect et l'éthique sportive. Cet incident est un revers regrettable, mais il ne nous détournera pas de notre engagement. Dorénavant, nous souhaitons annoncer une politique de tolérance zéro."

C'est pourquoi le club a visiblement collaboré de manière exemplaire avec les instances dirigeantes vosgiennes, après avoir également annoncé qu'il n'hésiterait pas à se placer en infériorité numérique s'il fallait sortir un joueur coupable de violence. Le club du CST précisait enfin que l'élément impliqué avait été "immédiatement suspendu" et qu'il serait "soumis à une série de mesures disciplinaires rigoureuses, sans compter celles infligées par le district" qui n'a donc pas fait dans la dentelle et envoie un message, espérons-le, pour l'avenir.

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