Juba Touabi, Media365, publié le mardi 17 septembre 2024 à 18h56
Le 16 septembre 2024 a marqué le début de ce qui est déjà surnommé le "procès du siècle" pour Manchester City.
Le club mancunien fait face à des accusations graves concernant 115 infractions présumées aux règles de la Premier League, principalement liées à des violations du fair-play financier entre 2009 et 2018. Les accusations portées contre Manchester City incluent plusieurs irrégularités financières. Celles-ci concernent des paiements occultes, une surestimation des contrats de sponsoring, et des erreurs dans la communication d'informations financières essentielles. Ces pratiques visent à masquer la réalité financière du club, leur permettant de contourner les règles du fair-play financier.
Un procès loin des caméras
Le procès se déroule à huis clos devant une commission composée de trois juges. La durée exacte des audiences est inconnue, mais un verdict est attendu au cours du premier semestre 2025. Ce huis clos intrigue, car il pourrait limiter la transparence que de nombreux observateurs espéraient pour cette affaire. La formation britannique risque de lourdes sanctions si les accusations sont avérées. Parmi les peines potentielles, une relégation administrative, bien que jugée improbable, pourrait être envisagée. Une déduction significative de points, qui affecterait leur participation à la Ligue des champions et aux compétitions nationales, est également en discussion.
L'enquête qui a conduit à ce procès a commencé en 2018, après la publication de documents par Der Spiegel révélant des pratiques financières douteuses. Ces documents ont poussé la Premier League à ouvrir une enquête approfondie. D'autres clubs, comme Everton et Nottingham Forest, qui ont déjà fait face à des sanctions, suivent l'évolution du procès avec attention. Manchester City continue de clamer son innocence et prévoit de présenter des "preuves irréfutables" pour se défendre, bien que ces preuves n'aient pas encore été révélées publiquement. En 2020, le club avait réussi à annuler une suspension de l'UEFA auprès du Tribunal Arbitral du Sport (TAS), mais cette victoire était en partie liée à la prescription des faits. Le procès de Manchester City, suivi de près par tout le monde du football, pourrait avoir des conséquences majeures pour le club et pour la gestion des finances dans le football européen.