Paul Rouget, Media365 : publié le dimanche 30 juin 2024 à 12h06
La deuxième étape du Tour de France, toujours en Italie, verra les coureurs emprunter la côte de San Luca, la première grande attraction de cette édition 2024. Où Tadej Pogacar est attendu...
Une "grosse bagarre" en vue. Au lendemain d'une étape d'ouverture du Tour de France remportée à Rimini par Romain Bardet, premier Français à revêtir le maillot jaune depuis Julian Alaphilippe en 2021, la deuxième levée, toujours en Italie, se déroule dimanche entre Cesenatico et Bologne. Avec la première grande difficulté de ce Tour 2024 : la côte de San Luca, escaladée à deux reprises dans le final. Deux kilomètres à 10,6% de pente moyenne, avec des passages à près de 20% le long d'arcades monumentales jusqu'à la Basilique de San Luca. "San Luca est vraiment la côte typique du puncheur et les gars qui vont jouer le général ne peuvent pas faire l'impasse sur ce genre d'étape. D'autant qu'on a mis des bonifications au sommet lors du deuxième passage. Je vois vraiment le scénario d'une grosse bagarre", a expliqué Thierry Gouvenou, directeur technique de la Grande Boucle, qui imagine bien Tadej Pogacar, vainqueur en 2020 et 2021 et grand favori, "se régaler dans un mur comme ça".
"On va avoir des cassures"
Le traceur du Tour rappelle qu'au début de la côte, "le positionnement sera crucial : il ne faut pas dépasser la trentième place sinon aucune chance de réussir quelque chose. Encore plus que la veille, où la dernière ascension était trop loin de l'arrivée, j'imagine cette fois les favoris pour la victoire finale s'attaquer. Car au sommet, il ne restera que douze kilomètres. Sans compter une ultime petite bosse de cinq cents mètres. Ensuite, on filera dans le centre de Bologne. Il semble évident qu'on va avoir des cassures. D'abord un écrémage par le bas dans la première ascension et probablement une explosion dans la seconde." Des différences pourraient donc se créer lors de cette double ascension, et le maillot jaune de Bardet se retrouver déjà en danger. Même si le Tricolore fait plus que se défendre en montagne, lui qui avait remporté le maillot à pois en 2019.