Tour de France : Du sursis requis contre la spectatrice à la pancarte

Faraj Benlahoucine, Media365 : publié le jeudi 14 octobre 2021 à 16h12

Coupable d'avoir provoqué une chute massive lors du dernier Tour de France, la fameuse spectatrice à la pancarte était jugée ce jeudi à Brest. Quatre mois de sursis ont été requis.

Alors que le parcours du Tour de France 2022 ainsi que le tracé de la Grande Boucle féminine ont été dévoilés ce jeudi au Palais des Congrès à Paris, une audience judiciaire relative à l'édition 2021 a eu lieu quelques heures plus tard. La spectatrice brandissant une pancarte sur le bord de la route de la première étape, ralliant Brest à Landerneau le 26 juin dernier, qui avait provoqué une chute massive était convoquée au tribunal correctionnel de Brest. Souhaitant simplement rendre hommage à ses grands parents par un message rédigé en allemand - "Allez opi omi !" - la jeune femme avait fait preuve d'une irresponsabilité incroyable.



En s'immisçant sur la chaussée pour être certaine d'apparaitre dans le champ de vision des caméras de télévision, cette spectatrice a été percutée par un coureur entraînant dans sa chute une cinquantaine d'hommes dont trois avaient jeté l'éponge pour le reste du Tour. Une plainte avait été déposée avant d'être retirée par les organisateurs. Néanmoins, celle de l'association suisse, Cyclistes professionnels associés (CPA), avait été maintenue. Ainsi, le procureur de la République de Brest, Camille Mansioni, n'a pas refermé l'affaire et a donc poursuivi la trentenaire pour "mise en danger d'autrui" et "blessures involontaires". La jauge des peines pour de tels faits s'élève à un an d'emprisonnement et 15.000 euros d'amende.

Quatre mois de sursis, verdict en décembre

La représentante du ministère public Solenn Briand a requis quatre mois de prison avec sursis. Cependant, le verdict sera rendu plus tard car le jugement a été mis en délibéré à la date du 9 décembre. Devant la cour, la jeune femme a facilement reconnu sa "bêtise". Du propre aveu de Christian Prudhomme, le directeur du Tour de France, cette femme n'est pas une "terroriste" a-t-il déclaré ce jeudi après la présentation du parcours de l'édition 2022 lorsqu'il a été interrogé à ce sujet.

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