Thomas Siniecki, Media365 : publié le jeudi 10 août 2023 à 17h54
Il assure vouloir rester concentré jusqu'au bout, avec l'ultime objectif Vuelta en point de mire quasiment immédiat, et on le croit sur parole tant il a été exemplaire depuis plus de quinze ans. Mikael Cherel rangera ensuite les cuissards.
Le 19eme sera le bon. Mikael Cherel, après son 19eme grand Tour en Espagne du 26 août au 17 septembre, dira stop. Un nom forcément imprimé dans l'esprit de tous les suiveurs de cyclisme français, tant le coureur normand, à 37 ans, fait partie des meubles depuis 2007 et ses débuts professionnels chez Groupama - FDJ. Mais c'est surtout sous le maillot de l'équipe AG2R Citroën qu'il a établi l'essentiel de sa carrière d'équipier modèle, le plus longtemps au service de Romain Bardet, depuis 2011. Pas épargné par les grosses chutes à l'entraînement, il s'était fracturé le bassin et le sacrum en 2017, mais aussi la clavicule (double fracture) et les côtes en 2020, pneumothorax à la clé.
"Depuis 2007, je cours avec mon coeur"
"Après 17 saisons professionnelles, il est temps pour moi de m'arrêter. Ce n'était pas une décision simple à prendre, mais je préfère terminer en bonne forme physique plutôt que de repartir pour l'année de trop. Je considère que je suis allé au bout des choses." Sept Tours de France, bientôt autant en Espagne et cinq en Italie : parmi ces 19, en espérant qu'il termine à nouveau la Vuelta comme il l'a fait lors de ses six premières participations, il a fini au total quatorze fois sur 18 (78%) avec en meilleur résultat sa 18eme place sur le Tour en 2015.
"J'ai optimisé au maximum ce que je pouvais apporter à l'équipe durant ma carrière. Quand je me retourne, c'est beaucoup de travail, beaucoup d'émotions et des souvenirs inoubliables. J'ai toujours été profondément passionné par ce sport. Depuis 2007, je cours avec mon cœur. Cette carrière aura été une formidable aventure humaine ponctuée de jolies rencontres. Et c'est ce que je retiendrai le plus. Je suis fier du chemin parcouru." Le dernier témoin de cette grande époque Bardet, où Cherel a notamment porté son leader vers la deuxième place du Tour de France en 2016. Les deux copains se croiseront peut-être une dernière fois en Espagne.