Mathieu Warnier, Media365, publié le samedi 07 janvier 2023 à 16h25
Guillaume Martin a confié dans un entretien accordé à RMC Sport son intention de courir moins souvent lors de la saison 2023 afin d'être au meilleur de sa forme sur le prochain Tour de France.
Guillaume Martin ne compte plus en faire trop. Admettant que « 80 jours par saison, ça finit par peser sur l'organisme » dans un entretien accordé à RMC Sport, le leader de l'équipe Cofidis a donné les grandes lignes de son programme 2023 avec un changement majeur par rapport à ses habitudes récentes. « Je ne ferai qu'un seul grand Tour, ce qui va me faire déjà 20 jours de course en moins par rapport aux trois dernières saisons, a-t-il affirmé. Ce n'est pas négligeable étant donné que je fais partie de ceux qui courent le plus. » Ne cachant pas que « ce n'est pas du tout dans (sa) nature de (se) réfréner », Guillaume Martin admet que cette évolution a un objectif. « Ça doit notamment me permettre de mieux cibler l'objectif du Tour de France, ajoute le natif de Paris. J'ai quand même un début de saison dense par moments, mais avec des phases de récupération un peu plus longues que par le passé et des objectifs plus ciblés. »
Martin : « J'avais envie de voir autre chose »
Mais s'il y a une habitude à laquelle Guillaume Martin ne compte pas déroger, c'est celle de démarrer sa saison dès le mois de janvier. « Là, ce sera du 25 au 29 janvier sur le Challenge de Majorque, a affirmé le coureur de l'équipe Cofidis. J'enchaînerai ensuite avec un stage en altitude en Sierra Nevada puis les courses en Drôme-Ardèche fin février comme tous les ans. » Dès lors, le programme va évoluer par rapport aux dernières saisons car le coureur de 29 ans va privilégier les routes italiennes à Paris-Nice. « Me concernant, ça fait trois ans que je la fais, et j'avais envie de voir autre chose, a assuré Guillaume Martin. Je n'ai jamais fait Tirreno-Adriatico et les années passent. A un moment, il est bon de se renouveler un peu pour se prémunir d'une certaine routine et d'une certaine lassitude. » Toutefois, le Parisien l'affirme, il ne tire pas un trait définitif sur la « Course au Soleil ». « C'est une course toujours spectaculaire, exigeante physiquement et nerveusement, assure-t-il. Au niveau météo, c'est aussi moins exigeant sur Tirreno, il y a aussi moins de risques de bordures. »
Martin : « Il me manque un coup d'éclat »
Un programme qui doit ensuite lui permettre d'aborder dans les meilleures conditions le principal objectif de sa saison, le Tour de France dont le départ sera donné le 1er juillet prochain à Bilbao. Mais, au-delà de ces trois semaines, Guillaume Martin a une idée derrière la tête. « Je pense que depuis le début de ma carrière j'ai eu de beaux résultats, mais il me manque un coup d'éclat et une victoire au niveau World Tour, a-t-il confié. Je pense en avoir les moyens, donc il est temps de concrétiser. » Quant au Tour de France, le leader de la formation Cofidis a fait une confession assez inattendue : « J'aurai peut-être même plus de pression au départ du Challenge de Majorque qu'au départ du Tour de France ». Mettant en avant le fait que la Grande Boucle soit soumise à « une telle effervescence médiatique », Guillaume Martin assure « qu'on est un peu dissocié de soi-même, on se regarde avec de la distance ». Sur le Tour, je n'ai pas l'impression d'être en jeu, c'est un personnage que je joue et ce personnage comme ce n'est pas moi, je ne ressens pas de pression, affirme-t-il. C'est assez étrange. » Ce qui pourrait l'aider dans ses ambitions de peser dans la course au classement général.