Nationale 2 : Un joueur de Metz victime d'injures racistes

Mathieu Warnier, Media365 : publié le lundi 30 janvier 2023 à 13h40

Le meneur de Metz Loïc Akono a quitté le parquet de Charleville-Mézières ce dimanche lors d'un match de Nationale 2 après avoir été victime d'injures racistes. Un geste qui a reçu de nombreux soutiens dont celui de Nicolas Batum.

C'est un incident qui ne devrait jamais avoir lieu sur un parquet de basketball. Ce dimanche, à l'occasion du match de la 15eme journée de Nationale 2 (quatrième division) opposant Charleville-Mézières à Metz, le meneur du club mosellan Loïc Akono a quitté le parquet en plein milieu de la rencontre. Une décision du joueur intervenue après avoir été victime d'une injure à caractère raciste lancée par un spectateur présent dans les travées de l'Arena. La diffusion vidéo de la rencontre permet de bien entendre que ce spectateur a hurlé : « Relève-toi bonobo » à l'encontre de Loïc Akono. Interrogé par le site spécialisé BeBasket, l'intéressé est revenu sur les suites de cet incident : « Je vais vers eux en leur disant : « Moi, je suis un bonobo ? » Alors que l'arbitre l'a menacé d'une faute technique, le joueur des Canonniers a préféré quitter le parquet.


Batum au soutien d'Akono

A l'issue de la rencontre, Loïc Akono est revenu sur cet incident dans une vidéo publiée sur son compte Instagram. « C'est la première fois en 20 ans que ça m'arrive, a-t-il confié. Moi, je vais me faire sanctionné parce que je me suis fait insulter de bonobo ! » Une prise de parole qui a suscité une vague de réactions dont la plus marquantes est sans doute celle du capitaine de l'équipe de France Nicolas Batum. « Force à toi », a confié le joueur des Los Angeles Clippers en réponse au message publié sur le réseau social Twitter par Loïc Akono. Du côté de Charleville-Mézières, le maire de la ville Boris Ravignon a confié être « profondément choqué » et a appelé à identifier l'auteur de ces insultes. Ce qui, selon l'entraîneur de Metz, a d'ores-et-déjà été fait. « Je sais que les supporters de Charleville-Mézières n'ont pas du tout cet état d'esprit là, mais notre joueur a été victime d'une personne isolée et apparemment identifiée, qui s'est permis d'avoir des propos racistes, a confié Anthony Tomba dans un communiqué du club mosellan. J'espère que le responsable de salle prendra ces faits en considération pour que cela ne se reproduise pas. »

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