Dakar : Un an après l'explosion, l'enquête antiterroriste est ouverte

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Thomas Siniecki, Media365 : publié le mardi 20 décembre 2022 à 21h03

Philippe Boutron a failli perdre ses jambes en toute fin d'année dernière, à l'occasion du départ du Dakar en Arabie Saoudite, dans ce qui ressemble fort à un attentat. C'est pourquoi une enquête vient enfin d'être officiellement lancée en ce sens.

Le temps judiciaire est long, on le sait, ce qui a étiré de près d'un an l'ouverture d'une procédure antiterroriste après l'explosion d'une voiture d'assistance qui transportait un pilote français lors du Dakar, selon les informations relayées par France Bleu et BFMTV. A Djeddah, en marge du départ de la course le 30 décembre 2021 en Arabie Saoudite, Philippe Boutron avait dû être placé dans le coma artificiel et c'est presque un miracle qu'il ait finalement pu conserver l'usage de ses jambes, après plusieurs opérations. Une première enquête préliminaire avait été lancée dès le mois de janvier par la DGSI, révélant les traces d'explosifs sur le véhicule en question, tout comme ce fut le cas sur un autre camion du même genre la nuit suivante.

"Une suspicion de bombe"

Sur celui-ci, les enquêteurs ont aussi fait état d'une "suspicion de bombe". Si le lien n'a pas été clairement établi entre les deux attaques, c'est forcément troublant et rappelle que le contexte est donc loin d'être idéal pour l'édition 2023, qui débute dans dix jours (le 31 décembre). L'organisation aurait même aimé s'éloigner de l'Arabie Saoudite, mais le royaume aurait versé une dizaine de millions d'euros supplémentaires afin de s'assurer que le plus grand des rallye-raids demeure intégralement sur son territoire, sans passer par la Jordanie ou les Emirats Arabes Unis comme il en a pu être question au vu de tels dangers.


Pour Boutron, qui est également président de l'US Orléans en football, la vie a repris son cours et on l'a entendu tout récemment monter au créneau pour mettre la pression sur son coach à cause du manque de résultats en National, avant de s'en séparer mardi. Ce qui, au fond (et au-delà de la stricte situation sportive pour le coach Xavier Collin), est une très bonne nouvelle !

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