Ferrari a été mauvais stratège

Guillaume Issner, Media365, publié le samedi 31 décembre 2022 à 15h45

Alors qu'elle souhaitait se mêler à la lutte pour les titres pilote et constructeur en 2022, Ferrari a payé ses nombreuses erreurs d'un point de vue stratégique.

La saison 2022 a été éprouvante pour Ferrari. La Scuderia n'a pas réussi à inquiéter Red Bull dans la course aux titres (pilote + constructeur), au grand dam de Charles Leclerc. Le Monégasque a assuré la seconde place du championnat lors du dernier Grand Prix, à Abu Dhabi. Une maigre consolation pour celui qui convoitait en début de saison le titre de champion du monde, conservé sans suspense par Max Verstappen. Leclerc a trop souvent payé les erreurs de son écurie, tout d'abord la fiabilité de sa voiture. Il a été poussé à abandonner à trois reprises quand Verstappen, après deux abandons sur les trois premières courses, n'en a plus connu sur les 19 suivantes. Le pilote à la monoplace marquée du numéro 16 a connu bien d'autres mésaventures. Ferrari est devenu la risée du paddock pour avoir enchainé les mauvaises décisions stratégiques.

Leclerc désabusé

Entre le GP de Monaco, celui de Grande-Bretagne ou encore le week-end au Canada, les espoirs de victoire de Charles Lerclerc ont été touchés de plein fouet par la mauvaise gestion de course de son équipe. Il a reçu les consignes de passer aux stands en principauté alors que son équipier y était déjà puis n'a pas été invité à chausser de nouveaux pneumatiques pendant une intervention de la voiture de sécurité à Silverstone et a vu les hommes en rouge lui mettre des pneus durs quand la situation ne s'y prêtait pas à Montréal. Des choix, pour la plupart incompréhensibles, qui ont fait voler en éclats les ambitions de l'intéressé.

« On a tout foutu à la poubelle »

« J'ai fait tout ce qu'il fallait depuis le début de la course. Bref, c'est comme ça. Il ne faut pas que ça arrive trop souvent dans une année. On avait tout pour gagner et on a tout foutu à la poubelle. On ne peut pas se permettre de faire des courses comme ça », relevait le Monégasque, désabusé, après le GP sur ses terres où il n'a prix que la quatrième place. Il y aura eu des hauts et beaucoup de bas pour Ferrari en 2022. Le départ de son patron Mattia Binotto, lequel sera remplacé par le Français Frédéric Vasseur, n'est certainement pas étranger à toutes ces péripéties regrettables.

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