Ch. Europe (salle) : Un coin de ciel bleu

Thomas Siniecki, Media365 : publié le lundi 06 mars 2023 à 23h38

Six médailles. Ce n'est pas la panacée, et l'équipe de France a aussi encaissé son lot de déceptions ce week-end à Istanbul, mais c'est tout de même le meilleur bilan des Bleus depuis dix ans sur un Euro en salle. Pas tout à fait négligeable.

Or

L'inamovible arbre cachant la forêt : depuis 2019, Kevin Mayer (heptathlon) a glané plus de la moitié des titres internationaux de l'équipe de France, trois sur cinq après l'Euro en salle 2021 et les Mondiaux 2022 (seuls Wilhem Belocian et Cyréna Samba-Mayela l'avaient imité sur 60 m haies, à l'Euro en salle 2021 puis aux Mondiaux en salle 2022). Le recordman du monde du décathlon permet d'éviter aux Bleus une deuxième compétition de rang sans or, après l'échec du dernier Euro en plein air où il était forfait, dans la foulée de son sacre mondial.

Argent

Battu pour trois millièmes, Benjamin Robert a été incontestablement le plus près de ramener un autre titre à la France, sur 800 m. Forcément encourageant à un peu plus d'un an de Paris 2024, soit déjà dans la dernière ligne droite vers cet objectif suprême à domicile. Le relais bleu du 4x400 m en tirera les mêmes enseignements et la même excitante dynamique, avec Gilles Biron, Téo Andant, Victor Coroller et Muhammad Abdallah Kounta. Ce dernier l'affirme déjà, plein de confiance : "Ce n'est que le début."

Bronze

Just Kwaou-Mathey (60 m haies) et Azzedine Habz (1 500 m) ont contribué à gonfler le bilan, en tout cas à le rendre moins famélique. Une fille a aussi réussi à sauver l'honneur, Agnès Raharolahy sur 800 m, une discipline dont elle n'est pas spécialiste. Ce qui, là aussi, peut nourrir les espoirs les plus fous en vue de Paris 2024. Même si le travail reste évidemment immense, il n'est plus incommensurable pour tous ces nouveaux médaillés qui esquissent enfin le dessin d'une nouvelle génération française après des années d'errance quasiment totale.

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