Mathieu Warnier, Media365, publié le 20 janvier
Pour conclure la phase de poules de la Champions Cup, une équipe rajeunie de Lyon s'est bien battue mais a fini par céder sur la pelouse des Saracens (39-24).
Le LOU pouvait viser un huitième de finale à domicile. Mais, avec une équipe largement remodelée et à l'âge moyen ne dépassant pas 23 ans, le club rhodanien a terminé la phase de poules de la Champions Cup par un revers sur la pelouse des Saracens. En quête d'une victoire pour se qualifier en huitièmes de finale, les Sarries ont mis d'entrée la main sur le ballon. Une attitude volontariste qui s'est matérialisée dès la 4eme minute grâce à Ivan van Zyl. Sur une pénalité jouée rapidement, le demi de mêlée du club londonien a attaqué le rideau défensif rhodanien, parvenant à le percer pour aplatir le premier essai de la rencontre. Alors qu'Owen Farrell a manqué la transformaton, Florian Gengenbacher a immédiatement remplacé Monty Ioane par Kyle Godwin. Après une première tentative stoppée par l'arbitre sur une position de hors-jeu contre un de ses coéquipiers, Davit Niniashvili a compris qu'il y avait des ouvertures sur les transmissions des Saracens. L'ailier géorgien a tenté une nouvelle fois la manœuvre au quart d'heure de jeu et ça a payé. Après avoir récupéré une passe d'Eliot Daly vers Owen Farrell, le Lyonnais a remonté quasiment tout le terrain pour aller aplatir entre les poteaux, facilitant la transformation pour Léo Berdeu, qui a donné l'avantage au LOU pour la première fois.
Lyon s'est détaché
Le capitaine du LOU a ensuite ajouté trois points sur pénalité à un quart d'heure de la pause. C'est juste avant le retour aux vestiaire que les Rhodaniens ont corsé l'addition. A force de pilonner la défense des Sarries, les Lyonnais ont fait céder le rideau et Josiah Maraku en a profité pour aplatir tout en puissance, offrant douze longueurs d'avance à sa formation à la mi-temps. Comme en première période, les Saracens ont poussé d'entrée de deuxième acte. Cette fois, c'est Maro Itoje qui s'est signalé en relançant son équipe. Après avoir récupéré le ballon sur interception, les Londoniens ont accéléré le jeu et multiplié les actions jusqu'à décaler leur deuxième-ligne international anglais. Ce dernier a trouvé une faille dans la défense du LOU pour conclure victorieusement. Mais, après avoir rapproché les Sarries à cinq unités, Owen Farrell a connu un grand moment de solitude. L'ouvreur du XV de la Rose, annoncé avec insistance du côté du Racing 92, a vu son dégagement être contré une première fois... puis une deuxième fois ! Josiah Maraku s'est alors montré opportuniste pour récupérer le ballon acrobatiquement et inscrire le troisième essai lyonnais sans aucune opposition, transformé par Léo Berdeu. Toutefois, les esprits se sont échauffés et les joueurs de Florian Gengenbacher ont été pénalisé sur le renvoi, reprenant la pression.
Les Saracens ont fait jouer l'expérience
Une action qui a débouché sur une nouvelle pénalité, offrant à Owen Farrell trois nouveaux points. Moins tranchants, les Rhodaniens se sont mis en danger et Maro Itoje a été impitoyable. Sur un ballon porté rondement mené, le deuxième-ligne a signé son doublé, ramenant les Saracens à deux points avec un peu plus de 20 minutes à jouer. C'est à un quart d'heure de la sirène que les Londoniens ont repris les commandes au tableau d'affichage grâce à la botte de leur buteur international. Le sort de la rencontre s'est définitivement joué à l'entame des dix dernières minutes avec un essai construit avec patience lors d'une action conclue par Juan Martin Gonzalez Samso. L'indiscipline des Lyonnais n'a pas été sans conséquences, Davit Niniashvili manquant la fin de la rencontre sur carton jaune, payant l'accumulation de fautes de son équipe. Le dernier essai signé Lucio Cinti en coin à cinq minutes de la fin de la rencontre restera anecdotique. Une équipe remaniée du LOU s'incline (39-24) après avoir longtemps fait douter une équipe des Saracens loin d'être convaincante. Avec ce résultat, les Rhodaniens doivent se contenter de la troisième place de la Poule 1 derrière Bordeaux-Bègles et les Bulls. Les Saracens, quant à eux, se qualifient in extremis pour les huitièmes de finale.