Thomas Siniecki, Media365 : publié le dimanche 16 juillet 2023 à 23h43
Difficile de faire compliment plus exceptionnel. Novak Djokovic, battu dimanche en finale de Wimbledon par Carlos Alcaraz, juge son adversaire comme un cyborg complet comme jamais.
Tout est résumé dans cette déclaration sur le court de Novak Djokovic, lors de la cérémonie de la remise des trophées : "Je pensais avoir des soucis avec toi sur terre battue ou sur dur, peut-être pas sur herbe. Bravo pour ton adaptation à cette surface, tu n'as joué qu'une ou deux fois sur herbe avant le tournoi et ce que tu as fait au Queen's puis à Wimbledon est remarquable. Félicitations." Carlos Alcaraz lui-même est bien obligé de l'avouer : "Je ne m'attendais pas à jouer aussi bien."
Alcaraz : "Tout comprendre sur une période si courte..."
Vainqueur de ses douze matchs sur la surface, cinq au Queen's et donc sept à Wimbledon, également tenant du titre à l'US Open et demi-finaliste à Roland-Garros le mois dernier alors que tout le monde le voyait favori n°1, l'Espagnol de 20 ans s'apparente à une nouvelle machine de guerre. "Je suis vraiment très fier d'avoir gagné dans des conditions aussi rapides. J'aime le gazon ! Tout comprendre sur une période si courte..." Plus tard, en conférence de presse, Novak Djokovic est allé encore plus loin : "Il a la mentalité d'un taureau espagnol, sa compétitivité, l'esprit de combat et la défense incroyable de 'Rafa'. Il a aussi des similitudes avec mon revers, il a la défense et la capacité de s'adapter..."
Le n°2 mondial approuve lorsqu'il entend que son jeu est composé d'éléments des trois monstres sacrés, en y ajoutant bien sûr Roger Federer (désormais troisième dans la hiérarchie avec 20 titres du Grand Chelem, derrière les 23 de Novak Djokovic et les 22 de Rafael Nadal) : "Je suis d'accord, il a le meilleur des trois mondes. Je n'ai jamais affronté un joueur pareil. Il joue de manière fantastique sur différentes surfaces, c'est le meilleur au monde." Là où Roger Federer et Rafael Nadal paraissaient avoir créé un monstre en la personne de Novak Djokovic, voilà peut-être l'évolution 2.0.