Roland-Garros : Affronter Djokovic, Herbert préfère en rire après tout ce qu'il a vécu

Roland-Garros : Affronter Djokovic, Herbert préfère en rire après tout ce qu'il a vécu ©Icon Sport, Media365
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Aurélie Sacchelli, Media365, publié le vendredi 24 mai 2024 à 09h44

Dans une interview à L'Equipe, Pierre-Hugues Herbert revient sur les graves problèmes de santé vécus par son fils. Son petit Léandre est désormais guéri, et le fait d'affronter Novak Djokovic au premier tour de Roland-Garros fait sourire l'Alsacien.

Jeudi en début d'après-midi, lors du tirage au sort effectué par Marie-José Pérec, Pierre-Hugues Herbert a appris qu'il débuterait son Roland-Garros par un match contre le n°1 mondial et tenant du titre, Novak Djokovic. Rien que ça ! Conscient qu'il a peu de chances de disputer le deuxième tour Porte d'Auteuil pour la cinquième fois de sa carrière, l'Alsacien de 33 ans préfère en rire. "C'est drôle parce qu'avec mon histoire, avec toutes les galères que j'ai pu avoir ces derniers temps, ça me fait plutôt rire", confie-t-il. Si l'actuel 143eme joueur mondial a cet état d'esprit, c'est parce qu'il vient de vivre des mois très difficiles en raison de la maladie de son deuxième fils, Léandre, qui a fêté son premier anniversaire au début du mois. Il s'est confié ce vendredi dans les colonnes de L'Equipe : "Jouer sur le central de Roland-Garros alors que j'ai passé deux semaines à Necker et un mois à l'hôpital de Bâle sur les sept derniers mois... Ça a été un long process. À ses quatre mois, mon fils a commencé à faire des crises. On pensait que c'était des crises épileptiques, mais c'était des crises d'hypoglycémie. Il avait une maladie qui s'appelait l'hyperinsulinisme, l'inverse du diabète. Le problème étant que quand on fait des hypoglycémies à répétition, ça peut porter gravement atteinte au cerveau."

De la 400eme à la 160eme place mondiale pendant la maladie

Présent à l'US Open en septembre dernier lorsque son fils était à l'hôpital, Pierre-Hugues Herbert, qui a atteint les demi-finales du tournoi de double, a tenu à continuer à jouer malgré ses graves problèmes personnels. "Au moment où Léandre tombe malade, je suis 400eme... Je suis remonté en plein dans cette période. Cette épreuve-là m'a donné l'instinct de survie. J'avais mon rôle à jouer dans la famille et je n'avais pas le droit à l'erreur, d'une certaine manière. Mon fils m'a beaucoup aidé. Il a été très inspirant. C'est impressionnant de voir la force qu'on peut avoir à moins de un an", raconte "P2H". Et le mois dernier, la délivrance ! Le petit Léandre a pu être opéré et est officiellement guéri. "Dans notre malchance, on a eu de l'espoir. On a découvert que seule une partie du pancréas était malade et que ça pouvait s'opérer. C'est un moment difficile que d'amener son fils au bloc... Ils ont enlevé 25% de son pancréas et la zone qui "mal-fonctionnait". Et on nous a annoncé que Léandre était guéri", se souvient-il. Depuis ce 9 avril, jour de guérison, Pierre-Hugues Herbert n'a gagné qu'un seul de ses six matchs. Battre Novak Djokovic au premier tour de Roland-Garros relèverait donc de l'exploit. Mais ce ne serait rien comparé au bonheur qu'il a vécu suite à l'opération de son fils.

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