Paul Rouget, Media365 : publié le vendredi 19 janvier 2024 à 09h39
Arrivé dans le Top 20 du classement ATP pour la première fois à 35 ans, Adrian Mannarino, qui fait figure d'original sur le circuit, n'a toujours pas d'équipementier.
Adrian Mannarino ne fait rien comme tout le monde. Toujours en course à l'Open d'Australie, où il peut égaler son meilleur résultat en atteignant les huitièmes de finale, s'il vient à bout du jeune Américain Blake Shelton, le Francilien occupe actuellement, à 35 ans, le plus haut classement de sa carrière, puisqu'il est aujourd'hui 19e mondial et numéro un français. Une première incursion dans le Top 20 à cet âge, ce n'est pas banal. Mais « Manna » est un iconoclaste, qui ne veut jamais connaître le nom de son prochain adversaire et joue avec une raquette très particulière, pas franchement dans les standards actuels et avec une tension très basse, aux alentours de 10 kg, alors que tout le circuit est, en moyenne, à deux fois plus. Le gaucher du Val d'Oise a aussi une autre particularité : il n'a pas d'équipementier !
"Jouer avec des vêtements dans lesquels je me sens bien"
Une incongruité dans le monde du tennis, d'autant plus que les équipementiers sont de plus en plus nombreux. En mars dernier, on a ainsi vu la numéro un mondiale Iga Swiatek rejoindre, tout comme Shelton, la marque suisse On, qui appartient à Roger Federer. Mais Mannarino, lui, est un homme libre. Et il préfère choisir lui-même ses tenues, très sobres, comme il l'avait expliqué l'an dernier, lors de la précédente édition du Grand Chelem australien. "Je préfère jouer avec des vêtements dans lesquels je me sens bien. Si c'est pour jouer avec une marque qui ne me plaît pas vraiment... Un joueur de mon niveau peut espérer avoir un contrat de 40.000-50.000 euros par an avec un équipementier, alors qu'en gagnant juste un match en Grand Chelem tu peux gagner le double. Je privilégie le fait de me sentir bien sur les courts avec les vêtements que je choisis moi-même", confiait-il ainsi. Et ça lui réussit plutôt bien !