Open d'Australie : Brady a commencé à y croire " l'année dernière "

Open d'Australie : Brady a commencé à y croire " l'année dernière "©Panoramic, Media365
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Emmanuel LANGELLIER, Media365 : publié le jeudi 18 février 2021 à 13h49

Qualifiée surprise pour la finale de l'Open d'Australie, Jennifer Brady revient sur ces dernières années et sur sa progression avant de défier Naomi Osaka.

La finale dames de l'Open d'Australie 2021 sera inédite. D'un côté, on aura une joueuse qu'on pouvait attendre à pareil stade du tournoi : Naomi Osaka, 3eme mondiale, tombeuse de Serena Williams (6-3, 6-4). De l'autre, une jeune femme complètement inattendue : Jennifer Brady. L'Américaine disputera sa première finale d'un Grand Chelem après avoir pris le meilleur sur la Tchèque Karolina Muchova (6-4, 3-6, 6-4). Cela n'a pas été simple mais la 24eme mondiale au classement WTA s'est montrée plus solide sur la fin.

Brady : « Il a fallu que j'apprenne à rester stable dans les moments importants »

Celle qui était déjà demi-finaliste au dernier US Open et confirme ainsi sa progression a mis du temps à conclure, rattrapée par la nervosité. « Il y a eu pas mal d'extra points que j'avais prévu de jouer de telle façon, mais j'étais tellement nerveuse ! Je ne sentais plus mes jambes, mes bras tremblaient, a réagi Brady après sa qualification. J'espérais juste qu'elle fasse la faute, mais elle ne la faisait pas et elle était même plus agressive. J'ai commencé à divaguer, à marmonner encore et encore. C'était juste point par point à ce moment-là, et finalement j'ai pu m'en sortir. Avoir ensuite les fans juste là, c'est vraiment une atmosphère différente (le public était de retour dans les tribunes). Même sur un premier tour, avoir les fans qui vous encouragent, ça apporte un surplus d'émotion. »


« Tout au long de ma carrière en juniors, tous les coachs que j'ai eus à la Evert Tennis Academy m'ont toujours dit que j'avais le potentiel pour devenir une bonne joueuse de tennis. Il fallait que je pose mon jeu. J'avais un certain tempérament quand j'étais enfant, je n'étais pas la plus solide mentalement. Ça a forcément joué sur mon début de carrière. Il a fallu que j'apprenne à rester stable dans les moments importants, être capable de gagner les matches difficiles, se battre pour revenir dans un match. J'avais déjà un bon coup droit, un bon service en juniors. Il a fallu que je mette les deux ensemble. C'est ce que j'ai fait maintenant », a détaillé l'Américaine qui a commencé à y croire « l'année dernière probablement ».

Brady : « Il faudra juste essayer de contrôler les émotions »


« J'ai eu de bonnes victoires, j'ai tapé la balle à l'entraînement avec des tops joueuses. Et je me suis dit : " OK, elles ne tapent pas vraiment la balle plus fort que je ne le fais, elles ne font rien de super spectaculaire comparé à ce que je fais, donc, je peux faire la même chose " », a lâché Brady avec le sourire en conférence de presse. « Jenny » va donc retrouver Osaka qui l'avait éliminée aux portes de la finale à New York (7-6, 3-6, 6-3). « Je serai sûrement 100 % nerveuse, prévoit-elle. Mais il faudra accepter cela et profiter de ce moment, essayer simplement de jouer au tennis, ne pas penser à beaucoup plus que cela. Mais il y aura des moments, il y aura des jeux, il y aura des points où je me dirai forcément, wahou, c'est ma première finale en Grand Chelem. J'aurais forcément ces pensées. Il faudra juste essayer de contrôler les émotions. »

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