Paul Rouget, Media365 : publié le mardi 05 décembre 2023 à 10h32
Alors qu'il va effectuer son grand retour sur le circuit le 1er janvier à Brisbane, Rafael Nadal, peut-il, comme Roger Federer, triompher à nouveau en Grand Chelem après une longue blessure ? Les avis sont partagés...
Une si longue attente. Plus vu sur un court depuis le 18 janvier dernier, et son abandon au deuxième tour de l'Open d'Australie lors de son match contre Mackenzie McDonald en raison d'une blessure à la hanche, Rafael Nadal va effectuer son grand retour sur le circuit le 1er janvier 2024 à l'occasion du tournoi de Brisbane, avec un classement protégé. Mais alors qu'il a fêté son 37e anniversaire en juin dernier, le taureau de Manacor peut-il, malgré un physique chancelant, retrouver les sommets et gagner un nouveau Grand Chelem, lui qui en compte aujourd'hui 22, soit à deux longueurs du record de Novak Djokovic ? Et s'inspirer ainsi de son ex-rival Roger Federer qui, après une opération au genou et une longue absence, avait remporté deux nouveaux Majeurs en 2017, à l'Open d'Australie et à Wimbledon, puis son 20e et dernier tournoi du Grand Chelem l'année suivante à Melbourne.
Grosjean optimiste
Pour Sébastien Grosjean, dont le poulain, Arthur Fils, va servir de sparring-partner à Nadal à partir de vendredi prochain, la réponse est oui. "Je suis un fan de Rafa, j'adore le champion et l'homme, donc je suis ravi, c'est top qu'il revienne. C'est bon signe, c'est qu'il est bien. J'ai hâte de le revoir. On va voir comment il reprend, on va le voir s'entraîner. S'il a annoncé son retour pour Brisbane et Melbourne, c'est que, sur le plan physique, il est là. Ces champions, une fois qu'ils retrouvent la compétition, ils retrouvent le rythme. Federer l'avait fait après Wimbledon : l'opération, six mois d'absence et, derrière, il avait gagné l'Open d'Australie et Wimbledon", estime ainsi pour L'Equipe l'ancien capitaine de l'équipe de France.
"Pas prétendant à un Grand Chelem"
D'autres sont moins optimistes, à l'image de l'Américain Rick Macci, ancien entraîneur d'Andy Roddick, Jennifer Capriati, Maria Sharapova et des sœurs Williams. "En vieillissant, on perd un peu de mobilité et les joueurs n'ont pas peur quand ils savent que tu es vulnérable. Il n'y a pas beaucoup de différence entre les gars du sommet et ceux du niveau en‐dessous, et quand ils savent qu'ils ont une chance, c'est une toute autre chose, même sur terre battue. Alors qu'avant contre Rafa, qui a un bilan de 112-3 à Roland Garros. Le match était terminé avant même d'avoir commencé. Vous saviez que vous n'alliez probablement pas battre ce gars. Cela étant dit, je souhaite tout le meilleur à Rafa, mais il n'est plus exactement au même niveau qu'avant, donc je ne pense pas qu'il soit un prétendant pour remporter un Grand Chelem", a-t-il ainsi asséné dans un entretien à Tennis Infinity. Qui aura raison ?