Mathieu Warnier, Media365 : publié le vendredi 23 août 2024 à 22h30
S'il ne cache pas que les contrôles positifs au clostébol subis par Jannik Sinner sont problématiques, Patrick Mouratoglou considère que le traitement de toute cette affaire par l'ITIA est conforme aux attentes.
C'est une information qui a jeté un froid dans le tennis mondial. Ce mardi, l'Agence Internationale d'Intégrité du Tennis (ITIA) a dévoilé que Jannik Sinner a subi deux contrôles antidopage positif au clostébol, un stéroïde placé sur la liste des substances interdites. Toutefois, ayant plaidé la cause de la contamination au vu des faibles concentrations détectées, l'Italien n'a pas été sanctionné. Alors que Simona Halep a dû se battre pendant plus d'un an pour avoir gain de cause dans une affaire relativement similaire, la gestion de cette « affaire Sinner » fait beaucoup parler. En effet, elle a irrité beaucoup de monde quand d'autres ont pris le parti du numéro 1 mondial. Quelques jours après ces révélations, Patrick Mouratoglou s'est exprimé au travers d'un message publié sur le réseau social LinkedIn. Admettant avoir « été extrêmement choqué » au moment d'apprendre les tenants et les aboutissants de cette situation, le technicien qui a encadré Simona Halep se demande « comment les choses auraient‐elles pu se passer autrement » après ce qu'a pu vivre la Roumaine.
Mouratoglou : « Le mal est fait »
La gestion de toute cette affaire reste une interrogation pour Patrick Mouratoglou. « Pour un joueur, qui a été testé positif à un taux supérieur au minimum de la substance, l'ITIA a décidé de le mettre dans la presse et de le rendre public, s'est-il remémoré dans ce message sur les réseaux sociaux. Pour un autre joueur, ils ont gardé le secret. Pourquoi ? Cela n'a absolument aucun sens. » L'entraîneur considère que « cela contribue à un manque de transparence et d'égalité de traitement » et que « les cas devraient être traités de la même manière » si cela concerne un homme ou une femme. Toutefois, Patrick Mouratoglou est convaincu que « la manière dont l'ITIA a traité le cas de Jannik Sinner est la bonne ». « Tant que sa culpabilité ou son innocence n'auront pas été prouvées, je ne pense pas que l'affaire devrait être rendue publique, a-t-il conclu. Car après tout, le mal est fait et il est très difficile de s'en remettre. » Pour Jannik Sinner, au-delà d'une image forcément écornée, cette affaire lui aura coûté 400 points et l'ensemble des gains dans le cadre du dernier Masters 1000 d'Indian Wells, tournoi lors duquel les contrôles positifs ont été effectués.