Amélie Mauresmo : la revanche après les coups bas

6Medias, publié le dimanche 25 novembre 2018 à 17h30

Elle est décidément une femme pas comme les autres. Une femme qui entre encore un peu plus dans l'histoire.

Désormais, c'est elle la patronne de l'équipe de France de Coupe Davis. À moins de 40 ans, Amélie Mauresmo succède ce lundi 26 novembre à Yannick Noah.

"Son idée, c'est se prouver qu'elle peut diriger une équipe d'hommes. Si elle se fixe un défi, c'est pour y arriver. Pas pour voir... C'est un atout primordial, dans un monde qui reste quand même très machiste", commente son ancien entraîneur Loïc Courteau dans le Parisien où un ancien tennisman estime que "ça reste une femme". "Les tennismen français sont encore globalement attachés à leur phallus. Personne n'osera vous le dire en face mais certains ont œuvré en sous-marin pour qu'elle n'obtienne pas le poste. Elle aura toujours besoin de prouver plus", explique au quotidien cet ancien joueur sous couvert d'anonymat.



Le genre de coups bas qui ne fait pas peur à Amélie Mauresmo, car elle en a vu d'autres. Il y a près de 20 ans, en 1999, elle brise un tabou en faisant la Une de Paris Match avec sa compagne. "Elle a un côté précurseur. Dans son coming out ou dans le fait que très jeune, elle a affiché ses ambitions, et c'était rare. Dire qu'on veut gagner des Grands Chelems et être n°1 mondiale, ce n'est pas vraiment dans nos mœurs de Français et ça peut paraître présomptueux. Mais elle était extrêmement déterminée et s'est toujours donné les moyens de ses objectifs", analyse dans Le Parisien son ancien coach Loïc Courteau dont la protégée sait désormais se faire respecter. Et les Bleus vont devoir se mettre au diapason. "Si tu la déçois, elle n'a aucune indulgence. Tu es blacklisté. Tu es avec elle ou contre. Il n'y a pas de demi-mesure", explique dans le journal une ancienne amie.

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